Le rapport du mois de juillet 2014 sur “les abus enregistrés dans le secteur médiatique” publié par l’Unité d’observation et de documentation des violations, une des structures du Centre de Tunis de la liberté de la presse, a critiqué les décisions de la cellule de crise en charge du suivi de la situation sécuritaire dans le pays, annoncées le 19 juillet dernier et portant “fermeture immédiate” de radios et télévisions non autorisées au motif de ” servir de tribunes au prosélytisme takfiriste et à l’apologie du Jihad”.
Le Centre y demande au gouvernement de reconsidérer toutes ses “décisions coercitives” à l’encontre de la chaîne de télévision “Al-Insène”, de la “Radio Ennour du Coran et de la Sunna” et de la “Société de production audiovisuelle de Tunisie”, et de s’en remettre à la HAICA pour décider du sort de ces établissements.
Le rapport dont l’agence TAP a reçu copie recense pour le seul mois de juillet 13 cas d’agressions contre 26 personnes appartenant au secteur médiatique, dont neuf femmes et 17 hommes travaillant pour le compte de six chaînes de télévision, cinq radios, quatre journaux, un site WEB et une société de production.
Toujours selon le rapport, il y a eu au cours du mois de juillet trois cas de poursuites judiciaires engagées contre des journalistes, trois cas de restrictions, trois cas de harcèlement, un cas d’agression physique, un cas d’interrogatoire policier, un cas de fermeture et un cas d’obstruction du travail.
La police, y est-il aussi souligné, “vient en tête de liste des auteurs d’agressions contre les journalistes avec trois cas de agression, suivie des juges assis, de la Présidence du gouvernement et des députés de l’Assemblée nationale constituante, avec deux agressions respectives. Vient ensuite le ministère public, des citoyens, l’ISIE et le ministre des Affaires étrangères, avec une agression chacun.