Tunisie : Le SMT critique des « manquements juridiques » entachant le mouvement des magistrats

Le Syndicat des magistrats tunisiens a demandé à l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire de reconsidérer le dernier mouvement en date des magistrats, de remédier aux « manquements juridiques » qui y ont été constatés et de publier au plus vite l’état du mouvement au Journal officiel.

Le SMT reproche, dans un communiqué, à l’instance d’avoir « muté un certain nombre de magistrats sans qu’ils en aient fait la demande » et de procédé à « un règlement de comptes sans rapport aucun avec l’intérêt du service », selon ses termes.

Il accuse en outre l’instance d’avoir « attribué des postes fonctionnels par complaisance et sans que les conditions légales soient remplies » et de ne pas avoir « appliqué des critères objectifs et transparents pour l’attribution des postes fonctionnels réservés aux juges du Tribunal immobilier ».

Le syndicat s’indigne par ailleurs de « l’instrumentalisation du mouvement judiciaire comme moyen de coercition déguisé », imputant à l’instance d’avoir « dépouillé des juges de leur responsabilité sans justification juridique » et de n’avoir « rien produit qui prouverait qu’il a été pourvu à la vacance des postes annoncée précédemment par l’instance ».

Le SMT apporte enfin, dans le même communiqué, son « plein soutien » aux revendications des magistrats et à « leur droit de récuser le mouvement judiciaire », menaçant de recourir à toutes les formes d’actions militantes pour avoir gain de cause.