Experts, universitaires, praticiens en santé publique, économistes et sociologues se sont réunis, mercredi, pour identifier les options politiques pour réduire les inégalités sociales.
Il s’agit des inégalités sociales, économiques, et sanitaires, du financement des soins et de la couverture sociale et sanitaire. Placée sous le signe « Les inégalités sociales en Tunisie, le constat et les leviers d’action », cette conférence est organisée par l’Observatoire national des inégalités sociales de santé (ONISS).
Vu les indicateurs de mortalité et de morbidité, d’accès aux services des soins et de prévention, les inégalités ne peuvent être plus explicites, selon Dr. Habiba Ezzahi Ben Romdhane, professeur en médecine. « Bien qu’elle ait montré de grandes qualités, la santé publique tunisienne est de plus en plus en décrochage par rapport aux défis posés par la transition socio-économique et épidémiologique qui a accentué les disparités sociales et révélé les dysfonctionnements du système sanitaire » a- t-elle expliqué.
« La prévention, la prise en charge et le dépistage sont venus approfondir les inégalités et faire surgir les dysfonctionnements du système de la santé publique, toutes lignes de protection confondues », a-t-il indiqué, estimant indispensable de réfléchir sur les moyens d’établir l’équité sociale et de demander des comptes concernant ces dysfonctionnements.
Pour l’économiste Chokir Arfa, la défaillance du système de financement et de couverture sanitaire, le mode de gouvernance administrative et les disparités régionales sont autant de facteurs qui ont contribué à creuser les inégalités sociales de santé. A cet égard, il a proposé l’élaboration de programmes nationaux de couverture sociale et sanitaire au profit des plus démunies et la mise en place de stratégies orientées vers les régions.