Tunisie : Améliorer la situation de l’ingénieur et dynamiser son role dans le développement

Le président du syndicat national des ingénieurs tunisiens, Fakhreddine Khlifa a appelé tous les ingénieurs à etre solidaires et à intensifier les efforts en vue d’améliorer leur situation financière et professionnelle et de dynamiser leur rôle dans la mise en place des stratégies de développement dans le pays.

Intervenant lors du congrès organisé dimanche par le syndicat sous le slogan « L’ingénieur, le développement et la création de la richesse… vers une charte révolutionnaire », Khalifa a précisé qu’il était temps de mettre à profit les compétences non exploitées des ingénieurs, notamment les chômeurs, au service du développement dans le pays. Il a appelé également au renforcement du rôle de la profession dans le domaine de la recherche.

Le président du syndicat a imputé la dégradation de la situation de l’ingénieur aux orientations des gouvernements d’avant la révolution, qui avaient ouvert le domaine de l’ingéniorat aux institutions d’enseignement privé sans exiger de critères stricts pour l’accès des étudiants à cette spécialité.

Khalifa a mis l’accent également sur le non accomplissement des organisations professionnelles de leur rôle, en terme de protection des intérêts professionnels et financiers de l’ingénieur.

Il a appelé dans ce cadre à la nécessité d’élaborer un cahier des charges applicable aux secteurs privé et public, et d’adopter les normes de compétence et d’excellences lors de la sélection des étudiants qui devront poursuivre leurs études spécialisées en ingénierie.

Il s’agit en outre de garantir l’adéquation des programmes de formation avec les besoins du marché de l’emploi. « Nous avons présenté des recommandations visant à dépasser les lacunes dans le secteur de la formation en ingénierie au ministère de l’enseignement supérieur qui a réagit positivement, en attendant la concrétisation des réformes », a-t-il précisé.

Les participants ont pour leur part recommandé de mettre en place des mécanismes de suivi pédagogique afin de développer les méthodes de formation, outre des mécanismes d’évaluation de l’adéquation entre la formation et l’emploi des ingénieurs.