Un article paru en octobre 2013, dans le journal El Pais, fait froid dans le dos, les sans-abris seraient assassinés à Rio de Janeiro pour «nettoyer» les rues afin d’être prêt à la coupe du monde 2014.
Le Centre national de défense des droits de l’Homme, un organisme parrainé par la Conférence épiscopale du Brésil, a fait part de son inquiétude quant à un possible «nettoyage social» des sans-abri en guise de préparation à cet événement.
L’organisation craint que ce que le gouvernement appelle l’«hygiénisation» de ceux qui vivent dans la rue ne soit en réalité qu’un euphémisme destiné à laisser libre cours aux bourreaux qui opèrent dans les rues de Rio.
En 2009, l’ONU avait déjà mis en garde le Brésil quant à la tentation d’utiliser de telles méthodes. Pourtant, ces quinze derniers mois, au moins 195 assassinats de sans-abris ont été répertoriés. Les victimes ont le plus souvent été brûlées. Il faut dire que le Brésil a une vieille tradition de violence, les homicides ont longtemps été considérés comme des conflits d’ordre privé.
En 2011, les policiers avaient déjà orchestré un véritable «nettoyage humain» à l’encontre des SDF faisant 142 victimes. À l’époque, la présidente Dilma Rousseff avait promis des mesures pour lutter contre ces meurtres.