Tunisie : Précisions sur les conditions du décès de Wissam Chalba à Sfax

La direction générale des services pénitentiaires et de la rééducation a donné, mercredi, des explications autour du décès vendredi dernier du détenu de la prison civile de Sfax, Wissam Chalba, après avoir été transféré à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax.

Le communiqué indique que le détenu avait annoncé qu’il allait observer une grève de la faim, le 30 avril 2014, et avait bénéficié d’un suivi sanitaire et transféré, depuis cette date, à l’hôpital où il avait refusé d’être ausculté par les médecins et de recevoir des soins ou des conseils.

Il souligne que le détenu avait été installé dans le service médical de l’hôpital dès son retour à la prison, pour “bénéficier d’un suivi médical permanent”, ajoutant qu’il avait été transféré, de nouveau, les 3, 4 et 6 mai, à l’hôpital universitaire Habib Bourguiba et le 5 mai, à l’hôpital universitaire Hédi Chaker pour des visites médicales et des soins, mais “il avait persisté et refusé toute intervention des médecins”.

Le communiqué explique que, le 7 mai 2014, il avait été hospitalisé au service de néphrologie de l’hôpital Hédi Chaker de Sfax où il avait été possible “de le convaincre d’arrêter la grève, de recevoir des secours et de s’alimenter par intraveineuse, mettant, ainsi, fin à sa grève de la faim”, selon la direction générale des services pénitentiaires et de la rééducation.

Elle ajoute que le détenu est décédé le 9 mai 2014, au service de néphrologie de cet établissement et le procureur de la République a décidé l’ouverture d’une enquête à cet effet, selon le communiqué qui souligne qu’il n’est pas possible de connaître les causes du décès, actuellement, en attendant la fin des investigations et de l’enquête. Des sources médicales avaient confirmé, mardi, à la correspondante de l’agence TAP à Sfax le décès du détenu à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax.

Toutefois, elles avaient refusé de dévoiler les causes du décès, “par respect de la déontologie et du secret professionnel”, comme l’avait souligné le chef du service de néphrologie de l’hôpital. De son côté, le chargé de presse du ministère de la Justice, Sofiène Shili, avait confirmé le décès, ajoutant que le “ministère allait publier un communiqué officiel, à ce propos, dans les prochaines heures”.