La Police fédérale brésilienne a menacé de geler ses activités et faire grève lors de la prochaine coupe du monde de football, prévue du 12 juin au 13 juillet dans ce pays d’Amérique latine, ont rapporté samedi des médias locaux. Les agents de la police fédérale réclament des plans de carrière et une hausse des salaires en fonction du coût élevé de la vie, selon les mêmes sources.
Un porte-parole des policiers, Renato Deslandes, cité par la presse, a indiqué que le mouvement de grève va se poursuivre durant les prochaines semaines et même lors de la Coupe du monde de football si le gouvernement n’augmente pas les salaires en prenant en compte le taux de l’inflation.
Les agents de la Police fédérale brésilienne ont déjà observé, mercredi dernier, une grève de 24 heures, dans différentes villes du pays, rappelle-t-on. Par ailleurs, des policiers avaient mené en avril dernier une grève de 48 heures dans la ville de Salvador, relevant de l’Etat de Bahia, au nord-est du pays, pour l’amélioration de leurs conditions matérielles,
laquelle grève avait provoqué une situation de chaos et laissé des dizaines de morts. De violents heurts entre pilleurs, qui avaient profité de l’absence des policiers dans les rues de la ville en procédant à des actes de pillage et de destruction de plusieurs locaux de commerce, avaient fait une quarantaine de morts en moins de deux jours.
Outre les activités de maintien de l’ordre, la Police fédérale brésilienne est chargée notamment de la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, le crime organisé et le trafic d’armes. Le Mondial brésilien sera organisé dans 12 stades de football, dans les villes de Belo Horizonte, Brasilia, Cuiaba, Curitiba, Fortaleza, Manaus, Natal, Porto Alegre, Recife, Rio de Janeiro, Salvador et Sao Paulo.