Tunisie : Les sociétés d’énergie photovoltaïque agonisent

Les sociétés opérant dans le secteur de l’énergie photovoltaïque en Tunisie, agonisent en dépit de la hausse de la demande, la disponibilité de nouveaux techniques et équipements, outre les compétences qualifiées, a déclaré le président de la Chambre Syndicale Nationale des Energies Renouvelables (CSNER) Taher Achour.

Intervenant, au cours d’une conférence de presse, tenue samedi, m.Achour a ajouté que l’obstacle majeur qui menace la vie de ces sociétés, est la lenteur des procédures administratives relatives à l’examen des dossiers soumis par les entreprises concernées à la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) et à l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie (ANME), pour la mise en place de capteurs.

Les sociétés opérant dans le domaine n’obtiennent les primes allouées par l’Etat (30% de la valeur de l’investissement) qu’après 3 ou 6 mois, contrairement à la loi, a-t-il fait savoir.

A cause de ce délais (3 à 6 mois), précise encore le responsable, les sociétés ne peuvent honorer leurs engagements financiers auprès des banques, des salariés et des caisses sociales.

L’annulation d’un don italien (10% de la valeur totale de l’investissement) qui est accordé à ces entreprises, a compliqué davantage la situation, a souligné le responsable, rappelant que seulement 10% de ces entreprises poursuivent leurs activités d’origine.

“Le marché tunisien des énergies renouvelables est prometteur, notamment après l’ouverture de l’électricité moyenne tension (HT) aux entreprises opérant dans le secteur des énergies photovoltaïques” , a-t-il indiqué.

la Tunisie compte environ 150 entreprises créées par des diplômés du supérieur ayant contracté des crédits, a-t-il fait savoir.

Et d’ajouter que la première station d’énergie solaire photovoltaïque installée à El Bayadha, a permis l’approvisionnement de cette zone frontalière de l’Algérie de 30 habitants, en électricité.