Les sociologues arabes en conclave à Tunis

Le 3eme congrès arabe des sciences sociales et politiques s’est ouvert jeudi soir à Gammarth, banlieue nord de Tunis.

Ces assises scientifiques, qui seront couronnées samedi par la remise du prix arabe pour les sciences sociales et humaines pour l’année 2013-2014 ainsi que le prix de l’édition dans les publications académiques pour l’année 2013-2014, sont organisées à l’initiative du centre arabe de recherche et d’études politiques.

Les travaux du congrès se poursuivront vendredi par la discussion des thèmes portant sur les orientations et les alternatives politiques de développement ainsi que la dimension économique des politiques de développement.

Le coup d’envoi de l’ouverture officielle du congrès a été donné avec une allocution prononcée par le directeur du centre des études stratégiques Tarek Kahlaoui au nom du président de la république affirmant que le devenir des révolutions arabes est tout autant une préoccupation politique mais aussi un sujet de recherche et de réflexion.

“La Tunisie constitue un modèle de succès et nous espérons que le processus de l’édification démocratique sera parachevé dans l’ensemble de la région arabe”, a dit Moncef Marzouki dans son discours.

Pour sa part, Azmi Bechara, directeur du centre arabe de recherche et d’études politiques a affirmé que les arabes sont appelés à tracer par eux-mêmes la route qui mène à la démocratie affirmant que pour réussir l’étape de transition il est impératif de veiller à la neutralité des forces sécuritaires qui étaient auparavant l’instrument de la dictature. Il s’agit aussi de renforcer les institutions démocratiques élues, et de vaincre la bureaucratie d’où la nécessité d’une solidarité des forces démocratique.

“L’étape de transition est marquée par les grandes crises et par l’émergence de nouvelles idées”, a dit M. Bechara soulignant que la situation dans le monde arabe a montré une lenteur dans le parachèvement de la période de transition ainsi qu’une édification artificielle des institutions de l’Etat ».