Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la Tunisie joue un rôle important dans les opérations militaires menées par les Alliés contre les puissances de l’Axe. Après qu’en novembre 1942 les Forces alliées ont débarqué en Algérie et au Maroc, les armées allemandes occupent le pays. Au terme de plusieurs mois de combats, les Forces alliées repoussent les troupes ennemies jusqu’à la presqu’île du Cap Bon. Le 12 mai 1943, les Allemands capitulent. Cette reddition signifie la défaite finale des puissances de l’Axe en Afrique du Nord.
Le 15 mai, les Alliés transfèrent l’autorité en Tunisie à la France libre. Sans attendre, les autorités françaises procèdent à l’arrestation de centaines de sympathisants nationalistes, qui ont cru trouver des alliés à leur lutte dans les puissances de l’Axe, et déposent le bey régnant, Moncef Bey, jugé pro-allemand, pour le remplacer par Lamine Bey.
Cette intervention française suscite un profond ressentiment au sein de la population tunisienne, qui a, dans sa majorité, de même que les nationalistes, soutenu la reconquête alliée.
En 1945, le général de Gaulle propose à la Tunisie le statut d’État associé au sein de l’Union française. Cependant, Bourguiba, de retour au pays en 1949, intensifie sa campagne pour l’indépendance de la Tunisie, en s’appuyant notamment sur l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), dirigée alors par Ferhat Hached.
En 1952, la lutte pour l’indépendance prend un nouveau tour après les arrestations de Bourguiba et des chefs nationalistes et la dissolution forcée du gouvernement Chenik, qui s’est ouvert au Néo-Destour et a élaboré un mémorandum sur l’autonomie interne. Les indépendantistes prennent les armes contre le colonisateur tandis qu’à l’opposé, l’organisation « la Main rouge », créée par des colons extrémistes, lance une campagne terroriste contre les nationalistes, dont l’une des premières victimes est Farhat Hached. Émeutes populaires antifrançaises, attentats nationalistes et antinationalistes, tentatives de réformes proposées par les Français se succèdent, menant la Tunisie au bord de la guerre.
Le 31 juillet, Pierre Mendès France, nouveau président du Conseil français, vient lui-même en Tunisie et promet, dans un discours prononcé à Carthage, l’autonomie interne. Bourguiba, qui est invité à participer aux négociations, juge cette déclaration acceptable et les émeutes stoppent.
Le 3 juin 1955, le Premier ministre et président du Conseil tunisien, Tahar Ben Ammar, signe à Paris, avec le ministre des Affaires étrangères Christian Pineau, le protocole confirmant l’indépendance de la Tunisie. Le 17 septembre, pour la première fois en 74 ans, est installé à Tunis un gouvernement composé exclusivement de Tunisiens.
Le 20 mars 1956, un nouvel accord abroge le traité du Bardo de 1881 et reconnaît la Tunisie comme une monarchie constitutionnelle entièrement souveraine. Les premières élections législatives de l’histoire tunisienne, organisées le 25 mars, donnent une large victoire au Néo-Destour. Le 8 avril, Habib Bourguiba est élu président de la première Assemblée nationale tunisienne ; le 11 avril, il est nommé Premier ministre. L’Assemblée adopte une Constitution transférant au peuple tunisien les pouvoirs législatifs.
Le 12 novembre 1956, la Tunisie est admise à l’Organisation des Nations unies.
Avec Encarta/Wikipedia/Ina
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