“L’armée est le rempart de la Patrie. Elle la protège dans les épreuves”… Le temps d’une visite de terrain chez le 16e Régiment d’infanterie portée (16e RIP) d’Ain Draham, ce couplet de la marche militaire bien connue a pris une acuité et des accents particuliers dans l’esprit d’un groupe de journalistes, invités par l’Armée à partager le quotidien de certaines de ses unités.
Par une nuit claire et quelque part dans les forets du Nord-Ouest, à quelques mètres à peine de la frontière algérienne, ces journalistes ont été témoins du déroulement d’une mission de routine.
Une patrouille mixte de l’Armée et de la Garde nationale se terrait cette nuit-là aux abords d’un sentier suspecté de servir à des activités de contrebande. Bien qu’informés d’avance de l’embuscade tendue mais pas de l’endroit exact, la plupart des journalistes membres de l’expédition furent atterrés de se trouver brusquement sous les feux croisés de puissants projecteurs, cernés de toutes parts par des éléments lourdement armés qui leur criaient l’injonction de s’arreter et de décliner leur identité.
Pour une simple simulation, la surprise était de taille. Ce que les journalistes ont pu voir n’était pourtant que la partie émergée de l’iceberg, d’après les explications du commandant du 16e RIP, le colonel Kamel Souii qui accompagnait les journalistes. Selon lui, les éléments restés invisibles, tapis sous le bois pour assurer la sécurité de la patrouille en embuscade sont bien plus nombreux que ceux qui ont pris les journalistes au dépourvu.
Le 16e RIP est chargé de sécuriser quelque 75 Km de frontières terrestres et une cinquantaine de kilomètres de littoral.
Il participe nuit et jour à des patrouilles avec des éléments de la garde nationale pour des missions de surveillance, et à des rondes à dos de mulets dans les zones difficiles d’accès, outre la surveillance des sept grands barrages de la zone relevant territorialement de son ressort.
En cas de calamités naturelles, le régiment assure des missions de secours et d’assistance aux populations.
Les journalistes présents avaient été conviés auparavant à une visite au PC de campagne du coté de Sidi Ameur, aux confins de la frontière avec l’Algérie et non loin du terminal frontalier de Babbouche.
Des militaires y sont à pied d’oeuvre, de jour comme de nuit, pour sécuriser la frontière et empecher l’infiltration de contrebandiers et autres terroristes, souvent dans des conditions naturelles et climatiques des plus rugueuses. Il arrive, parfois, aux membres de la cellule qui y est déployée de rester sur le qui-vive pendant 48 heures, en perpétuel mouvement, dans un environnement densément boisé, propice aux activités illicites en tous genres.