Adel Tiouiri et Lotfi Zouaoui clament leurs innocences

Les avocats de l’ancien directeur général de la sûreté nationale, Adel Tiouiri, et de l’ancien directeur général de la sécurité publique, Lotfi Zouaoui, ont persisté à clamer l’innocence de leurs clients, récusant les charges qui pèsent sur eux, notamment les chefs d’inculpation de meurtres, de complicité de meurtre et de tentatives de meurtres lors des troubles de la révolution.

Ils ont conclu leurs plaidoyers en demandant à la Cour d’appel militaire de Tunis le maintien des verdicts prononcés en première instance. A l’audience de ce vendredi consacrée à la poursuite de l’examen de l’affaire des martyrs et blessés de la révolution, Me Sahbi Basli, avocat d’Adel Tiouiri, a produit devant la cour des documents et des justificatifs tendant à prouver qu’aucune instruction n’avait été donnée par son client pour tuer des manifestants.

Il a aussi soutenu que les enregistrements des communications entre les agents de sécurités montrent, selon lui, que « le prévenu avait donné des ordres pour faire preuve de retenue, de ne pas pourchasser les manifestants dans les quartiers d’habitation et de ne pas tirer sur eux ».

Il a, également, prêté à son client d’avoir pris des mesures pour éviter les violences contre les manifestants, citant l’exemple des ordres qu’il avait donnés pour évacuer les armes se trouvant dans les locaux sécuritaires et les remettre à l’armée nationale, une fois constatée la gravité de la situation à Thala, le 8 janvier 2011.

De son côté, Me Mounir Ben Salha, défenseur de Lotfi Zouaoui, a fait valoir les dispositions prises par son client, lors de sa participation à la cellule de crise mise en place lors des évènements de Sidi Bouzid, en décembre 2010, pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

La cellule de crise n’a pas cessé les appels à la retenue et à ce que les armes soient placées en lieu sûr, a-t-il plaidé, arguant par ailleurs que la mission de la direction générale de la sécurité publique consiste à protéger les locaux sécuritaires et qu’elle n’a pas d’attributions de maintien de l’ordre.