La suspension de travail des magistrats sera finalement de quatre jours à compter du lundi au lieu de trois, comme initialement prévu. Ainsi en ont décidé les juges de toutes les juridictions du pays lors de leur réunion extraordinaire tenue samedi dernier à l’appel de leurs collègues du Tribunal de première instance de Tunis.
Par leur mouvement, ils entendent « mettre l’Etat devant ses responsabilités pour ce qui est de sécuriser les tribunaux et les placer sous vidéo- surveillance », comme ils l’affirment dans un communiqué.
Ils demandent en outre à l’Assemblée nationale constituante d’adopter « une loi criminalisant tout acte consistant à agresser ou à humilier des juges », à la suite de l’agression subie le 21 février dernier par le juge d’instruction du 5e bureau près le Tribunal de première instance de Tunis, au prétexte d’avoir émis un mandat de dépôt à l’encontre d’une avocate accusée d’escroquerie.
Les magistrats ont annoncé en outre la mise en place d’une “cellule d’observation et de suivi des agressions perpétrées contre la magistrature” et décidé d’adresser un courrier à l’Union internationale des magistrats au sujet des agressions qu’ils subissent. Pour autant, ils s’engagent à garantir les droits pressants des justiciables, en exceptant de la décision de suspension de travail les affaires des détenus, les oppositions, les référés, les affaires de menace à l’enfance et les demandes de remise en liberté.
Lire aussi:
– Justice: Les avocats en grève dans tous les tribunaux tunisiens
– Tunisie: Annulation de la grève des agents administratifs des tribunaux
– Tunisie: Certaines affaires ne sont pas concernées par la suspension du travail dans les tribunaux