Société : Quel avenir pour les Frères musulmans?

Le mouvement des Frères musulmans et dérivés -salafistes, toutes sectes confondues- connaissent, en cette fin d’année 2013, partout où ils ont émergé (Turquie, Egypte, Syrie, Libye, Tunisie…), de graves difficultés qui augurent, pour cette mouvance d’obédience islamiste, d’une nouvelle traversée de désert qui peut durer cette fois plus longtemps que prévu. Au regard de leur bilan, les Frères musulmans n’ont été, jusque-là, que des corrompus ou des terroristes.

En Egypte, le Conseil des ministres égyptien vient de classifier la confrérie des Frères musulmans comme «organisation terroriste» et d’informer les États signataires de la Convention sur la lutte contre le terrorisme de la nouvelle décision.

La nouvelle décision du gouvernement égyptien intervient suite à l’explosion d’une voiture piégée à proximité du bâtiment de la direction de la sûreté dans l’une des provinces du Delta du Nil et qui a fait 15 morts, pour la plupart des policiers.

En Tunisie, le parti Ennahdha, branche politique des Frères musulmans, a lamentablement échoué sur tous les plans depuis le vote identitaire en sa faveur un certain 23 octobre 2011. Il a dû accepter d’abandonner, sous la pression de la société civile, le gouvernement, laissant à ses successeurs une économie au bord de la banqueroute et un pays menacé par le terrorisme.

Après les assassinats de leaders de l’opposition (Chokri Belaid, Mohamed Brahmi, Lotfi Naghd) et la tolérance observée vis-à-vis des terroristes salafistes djihadistes, les nahdhaouis ont perdu toute crédibilité.

Pour preuve, ils ont été lâchés par leurs partenaires occidentaux. A titre indicatif, aucun bailleur de fonds n’a daigné s’engager à cofinancer le budget de l’Etat 2014 qui a prévu pour cet exercice un montant d’emprunts extérieurs de 7 milliards de dinars.

Conséquence : le parti Ennahdha suscite de plus en plus désenchantement et désapprobation. Logiquement, au regard des dégâts accomplis, l’Islam politique n’a aucune de chance de réussir en Tunisie. Et ceux qui ont essayé de l’exercer risquent d’être poursuivis en justice.

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