Action en justice pour empêcher un congrès des frères musulmans en Tunisie

Le tribunal administratif ( TA) a été saisi, vendredi, d’une action en justice en référé intentée par 22 avocats pour réclamer l’annulation et le report de la tenue en Tunisie du congrès de l’organisation internationale des frères musulmans, a déclaré une source sure du TA à la TAP.

L’avocat Slah Hajri et ses collègues avaient intenté, hier jeudi, une action en justice contre le parti Ennahdha pour « empêcher » et « reporter » la tenue de ce congrès, a ajouté la même source. Selon le ministère de l’intérieur, aucune information n’est parvenue au département sur cette rencontre.

Les informations dont dispose le ministère concernent plutôt l’organisation d’un congrès de soutien à la cause palestinienne dans la Banlieue Nord de Tunis. De son côté, le dirigeant d’Ennahdha, Ajmi Lourimi a nié être informé de la tenue du congrès des frères musulmans. Il a assuré que son parti n’a pas appelé à l’organisation de congrès ni à l’intérieur, ni à l’extérieur du pays.

Ennahdha, comme tous les partis politiques, ont le droit d’organiser des manifestations culturelles, sociales et autres tant qu’ils se conforment à la loi, a-t-il toutefois soutenu. « la loi est au dessus de tous, il est possible de faire appel à la justice en cas d’activités illégales ».

Pour l’avocat Koutheir Bouallègue, l’action en justice est formée contre le représentant juridique du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, le chef du contentieux de l’Etat au nom du ministère de l’intérieur, le secrétaire général du gouvernement et le centre des relations turques en la personne de son représentant juridique.

Selon Bouallègue, l’action en justice a été engagée sur la base du décret 265 réglementant les attributions du ministère, en vertu duquel le département intervient pour interdire tout rassemblement pouvant présenter une menace directe ou indirecte pour les individus, les biens, comme ce fut le cas pour le 3ème congrès d’Ansar-Al-Sharia à Kairouan qui avait été interdit.

Selon le texte de la requête, l’action en référé a été engagée suite à une enquête journalistique publiée sur un siteweb contenant des informations sur « des préparatifs en cours, en prévision de la tenue, dans la semaine, en Tunisie du congrès de l’organisation internationale des frères musulmans parrainé par le mouvement Ennahdha.