L’édition 2013 du salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP) qui s’est ouverte mercredi, au palais des foires du Kram (banlieue nord), constitue un rendez- vous incontournable des professionnels du secteur agricole, en Tunisie, pour prendre connaissance des nouveautés des différentes activités du secteur ainsi que des expériences d’autres pays en la matière.
Inaugurant le salon qui se poursuivra jusqu’au 1er décembre 2013, M. Mohamed Moncef Marzouki, président de la république provisoire, a mis l’accent sur la nécessité d’encourager l’investissement dans le secteur agricole et de résoudre le problème d’endettement des agriculteurs en vue de promouvoir le secteur. Marzouki a visité, à cette occasion, les différents stands du salon et pris connaissance des différents produits exposés par les participants.
Il s’agit pour l’essentiel, des nouvelles techniques et innovations tunisiennes dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et des industries de transformation des produits agricoles. Le président de la république a appelé, dans ce cadre, à accorder davantage d’intérêt à cette filière (transformation agricole) en vue de réaliser la sécurité alimentaire. Environ 200 exposants parmi lesquels 60 étrangers représentant plusieurs structures officielles de l’agriculture en plus de sociétés privées d’importation et d’exportation des produits agricoles et des entreprises d’élevage et de pisciculture prennent part au SIAMAP 2013.
L’espace de l’élevage attire les visiteurs :
L’espace de l’élevage, aménagé dans le cadre du SIAMAP, se présente sous forme d’écurie regroupant 50 vaches, 25 génisses et 25 veaux, a constaté le journaliste de TAP sur place. Cet espace reflète la capacité de la Tunisie à offrir un produit local à même de concurrencer les produits importés.
M. Habib Taoueb, ingénieur général à l’Office de l’élevage et du pâturage, a indiqué que 80% des vaches en Tunisie sont locales. Il a souligné que la meilleure solution pour faire face à la hausse des prix des fourrages consiste en le groupement des agriculteurs dans le cadre de coopératives agricoles, afin de leur permettre de commercialiser leurs produits à des prix raisonnables. La Tunisie compte environ 200 000 vaches laitières, d’une capacité de production de 17 litres chacune.
La vache produit du lait pendant 300 jours par an avec deux mois de repos biologique, a-t-il précisé. Une deuxième écurie de camélidés se trouve pas loin de celle des vaches, a encore constaté le journaliste de TAP. Ali Ouergui, éleveur de camélidés a déclaré à TAP que les parties officielles ne soutiennent pas assez ce type d’élevage, qui souffre de la cherté des prix des fourrages, bien qu’il représente la principale source de revenus des agriculteurs du sud.
Donnant un aperçu du secteur, Ouergui a indiqué que le chamelon ou (Gaoud) âgé d’un an et demi est très demandé sur le marché, où il est vendu à environ 1500 dinars. Toutefois, la chamelle est épargnée et n’est pas mise à la vente afin de consolider le troupeau, a encore indiqué Ouergui qui dispose de 150 têtes de camélidés. Un autre espace a été réservé aux pigeons, où y sont exposés différentes variétés. Ghazi Mahjoub, président de l’association tunisienne de l’élevage des pigeons de race a indiqué que le pigeon tunisien est menacé de disparition faute de soutien matériel à cette filière. Il a ajouté que la Tunisie compte près de 50 projets d’élevage de pigeons d’ornement, relevant que cette variété de pigeon est vendue à un prix variant entre 20 et 2000 dinars.
La préservation de cette filière nécessité, selon Mahjoub, d’identifier des niches de reproduction des pigeons tunisiens au sein des réserves naturelles et d’encourager les éleveurs de pigeons tunisiens. L’association tunisienne des amateurs d’oiseaux d’ornement (ATOO) a exposé, dans le cadre du SIAMAP, une offre diversifiée d’oiseaux d’ornement, à des prix variant entre 250 et 500 dinars pour le couple de paon, 500 et 2000 dinars pour le couple de perroquets et entre 150 et 300 dinars pour la colombe.