Tunisie : Les syndicats des forces de sécurité intérieure rejettent les informations relayées par l’IRVA

Les informations relayées par le Comité de défense de Chokri Belaid et de l’Initiative pour la recherche de la Vérité sur l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (IRVA) sont dénuées de tout fondement, ont indiqué mardi, lors d’une conférence de presse conjointe

le Syndicat national des forces de la sécurité intérieure (SNFSI) et le syndicat de base de la direction de la police judiciaire Cette réaction intervient à la suite de la conférence de presse tenue, le 7 novembre 2013, par Mokhtar Trifi, membre du comité, au cours de laquelle les membres d’IRVA avaient accusé le ministère de l’Intérieur d’avoir caché les résultats de l’enquête balistique établissant l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi par une arme détenue par les forces de l’ordre.

“Contrairement aux données présentées par les membres de l’IRVA, le ministère de l’Intérieur ne possède pas d’armes de type Baretta 9mm, utilisée dans l’assassinat des deux martyrs”, a déclaré à l’Agence TAP, Riadh Rezgui, chargé de communication du SNFSI, ajoutant que les armes dont dispose le ministère sont des revolvers de type Baretta 7,65 mm. Il a fait remarquer que les terroristes arrêtés avaient avoué lors de l’enquête que le revolver Baretta 9mm, utilisé dans les deux assassinats, provient de la Libye.

“La bureaucratie administrative et la complexité des procédures entre le ministère de la Justice et le ministère des Affaires étrangères, sont autant de facteurs qui ont contribué au retard dans la publication du rapport balistique établi par l’institut néerlandais des empreintes criminelles, a-t-il estimé.

Rezgui a également dénoncé la fuite du rapport d’expertise balistique néerlandais du bureau du juge d’instruction au ministère de la Justice, affirmant que la divulgation des noms des agents de sécurité est de nature à mettre en péril leurs vies et pourrait entraver le déroulement de l’enquête. Une enquête sur le fuite dudit rapport sera ouverte conjointement par le syndicat de base de la direction de la Police judiciaire et le bureau exécutif du SNFSI, a-t-il annoncé, dans l’objectif de déterminer ses véritables auteurs.