Chronique : Ras-le-bol

Ras-le-bol de la démocratie, Ras-le-bol de la liberté d’expression, Ras-le-bol des sit-in, Ras-le-bol des uns et des autres et de ceux qui se foutent de nous et ne cherchent que la magistrature suprême!

Ce combat acharné pour en tout et pour tout un millier de places au maximum y compris cabinets et députés n’a plus de sens si le reste de la masse subit en silence ces déclarations tonitruantes des uns et des autres dont la plupart sont autistes, sourds, aveugles, muets et certains sont même alzeimeriens! Quand on écoute les uns ou les autres, ils ont tous raison même si certains ont oublié d’avoir eu tort hier ou d’avoir dit le contraire il y a quelques mois; des mots rien que des mots qui engendrent des maux de société qui peuvent devenir incurables …

Qu’il y ait un changement profond dans les relations entre pays et au sein desdits pays, cela est indiscutable, mais qu’ils aillent le comprendre ces assoiffés de pouvoir! Et si chacun y laissait un peu du sien, arrêtait de fixer des lignes rouges qui ne correspondent qu’à ses égoïstes intérêts dont on ne saisit ni les tenants ni les aboutissants hormis peut-être la renaissance d’un califat (?), le train avancerait peut-être. Et si on peut considérer qu’un scénario a l’égyptienne est fort peu probable, la cassure sociale est de plus en plus évidente entre ceux qui se considèrent de droit divin et les autres. Mais demande-t-on de plus que de vivre son islam en toute quiétude, et aussi vivre tout court?

Cela entraîne que le pays soit géré et protégé, or aujourd’hui il ne l’est pas et si cela continue, le risque de somalisation annoncé par le Général Ammar est élevé. D’ailleurs, il y a une interview qui est passée presque inaperçue, c’est celle du président de l’UTAP qui a précisé que les agriculteurs ne veulent pas courir le risque de préparer la campagne agricole vu les dangers auxquels ils sont exposés –incendies, vols, etc. Et si on y ajoute une troisième année sèche, ça sera le comble et le pays coulera emmenant avec lui ces obsédés du pouvoir qui, soit disparaîtront ou bien reprendront l’avion. Il faudra alors espérer que le Phénix carthaginois rejaillisse de ses cendres pour un avenir meilleur…

Article publié sur WMC