Des journalistes, des experts et des responsables de la communication aux ministères de l’intérieur et de la défense nationale ont souligné vendredi, la necessité de mettre en place d’urgence un code de conduite pour traiter de façon professionnelle les événements relatifs aux actes terroristes.
«Les professionnels et les responsables de la communication dans le domaine de la sécurité ont besoin de se mettre d’accord sur les questions déontologiques de la profession et la mise en oeuvre d’un “code de conduite” pour traiter les évènements liées au terrorisme » a souligné vendredi, abdelkarim Hizaoui, directeur du centre Africain pour le perfectionnement des journalistes et des communicateurs, (CAJC) lors d’une table ronde organisée vendredi.
Lors des débats, les participants ont examiné les moyens à même de concilier entre la liberté de la presse et le droit du citoyen à l’information d’une part et le respect des droits de l’homme et de l’intégrité physique d’autre part, soulignant qu’il faut, en outre, protéger la sécurité nationale d’autre part.
M. Hizaoui a ajouté que « le terrorisme est un défi majeur pour tout le peuple tunisien et les médias représentent un acteur actif dans la lutte contre ce phénomène. A cet égard, les journalistes ne doivent pas être neutre vis-à- vis de ce phénomène”.
De son côté, Fayçal Bouajina, chargé de mission au ministère de la justice, a estimé nécessaire la révision de la stratégie du gouvernement pour lutter contre le terrorisme et d’y associer toutes les parties concernés dont les journalistes.
Par ailleurs, le porte-parole officiel du ministère de l’intérieur Mohamed Ali Laroui, a estimé que « la solution ne réside pas dans la promulgation des lois complémentaires mais dans un consensus autour d’un code de conduite avec des critères qui fixent la façon d’exploiter les informations relatives au terrorisme.
Rachida Enneifar, membre de la Haute autorité Indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a précisé que le plus important c’est de définir clairement le concept de “la sécurité nationale”, faisant observer que « l’approche nationale en matière de lutte contre le terrorisme ne veut pas dire l’adoption d’un nouvel arsenal des textes législatifs, car il s’agit, a-t-elle ajouté, de “principes fondamentaux qui doivent être définis juridiquement sans remettre en cause pour autant le projet d’une société démocratique”.