CHRONIQUE : Slata constitutionnelle et chakchouka politique

chakchouka

Depuis quelques temps, je commence à être mordue de FACEBOOK, en découvrant l’énormité de cette caisse de résonance!

Si les 7.000 audimètres installés a travers le pays donnent la valeur de l’audimat dans les 5 mn qui suivent, les milliers de compte FACEBOOK vous permettent de mesurer la réactivité du facebooker d’une manière quasi instantanée! Et si on considère que 20% des commentaires ou des postes sont extrémistes dans un sens et 20% dans l’autre, les 60% qui restent donnent une idée assez représentative de la mosaïque tunisienne et de la société qui, malgré tout ce qu’elle subit, continue à vivre ensemble.

Mosaïque! Le mot est lâché et est symbolique de ce petit bout d’AFRIQUE. Une mosaïque, c’est tout petit mais quand on les assemble, cela donne des fresques qui feraient pâlir plus d’un artiste! On retrouve trace de ces concepts dans notre nourriture avec la “slatat mechouia“ composée de beaucoup de petites choses, de la “slata“ tout court, aussi de notre fameux casse-croute tunisien, et enfin et surtout de la fameuse chakchouka qui, malgré son nom, constitue un mets succulent réalisé a partir de petits riens! Là j’attire votre attention qu’elle est spécifiquement tunisienne la chakchouka!

Du coup, il faut bien gérer notre chakchouka politique accompagnée d’une slata constitutionnelle qui nourrissent les débats et surtout FACEBOOK et, d’après moi, envers et contre tous. Tout ce qui se mijote comme bains de sang, vengeance, terrorisation de la société ne sont que des vents de sable qui échoueront au bord de l’oasis tunisienne. Que ceux qui veulent aller contre le sens de l’histoire seront emportés par ces mêmes vents qui les ont aveuglés. Car il faut surtout se rappeler que si la TUNISIE a exporté la révolution, elle n’importera pas les biscuits EL BANNA -nous préférons malgré tout nos CHOCOTOM!

Si d’autres s’étonnent du niveau et de l’incompétence, voire la roublardise de certains de nos députés, il faut leur dire que cet échantillon représente la TUNISIE et sa chakchouka sociale. Et si d’autres veulent coûte que coûte wahabiser cette société, ils se gourent totalement et se mettent le doigt –enrobé d’harissa– dans l’œil! Car si on peut démolir à l’explosif un bloc dur et monolithique, essayer de casser des mosaïques, c’est difficile et même si on y arrive on fait d’autres petites mosaïques!