Les recettes de la cession des biens confisqués demeurent en deçà des résultats escomptés et auraient pu donner un meilleur rendement si certaines opérations de cession étaient moins précipitées, a affirmé jeudi, Nabil Abdelatif, président du conseil national de l’Ordre des experts comptables de Tunisie (OECT).
Pour lui, plusieurs opérations de cession auraient dû être reportées à la lumière de la baisse du cours du dinar par rapport aux autres devises. M. Abdelatif qui s’exprimait lors d’un séminaire à Tunis, sur l’évaluation de la gestion des biens confisqués, a appelé à préparer un planning fixant les échéances de fin de gestion des entreprises confisquées, par les administrateurs financiers relevant de l’OECT, ainsi que l’avenir de ces sociétés.
Entre 250 et 300 experts membres de l’OECT, assurent depuis 2011, la gestion de plusieurs entreprises confisquées, dont la plupart ne disposant pas d’une feuille de route claire en la matière.
M. Abdellatif a appelé à permettre à chaque expert comptable qui avait été chargé de la gestion d’une société confisquée, de suivre de près la situation de cette société, même après sa vente, compte tenu de l’expérience qu’il a acquise dans ce domaine et sa capacité à identifier un investisseur potentiel à même de l’acquérir.
De son côté, le conseiller du chef du gouvernement Slim Besbès, a annoncé que des entreprises confisquées dans le secteur de transport, seront mises en vente prochainement, outre l’examen de la possibilité de cession de certains biens fonciers confisqués.
Il a ajouté que d’ici la fin 2013, l’Etat mobilisera une enveloppe de 600 millions de dinars constituant le reliquat du programme de cession de 2012, outre la mobilisation d’autres ressources grâce au programme de cession des biens confisqués au titre de l’année 2013.
M. Besbès a rappelé la décision de création de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC) qui a été chargée de la gestion des biens confisqués dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie, ainsi que l’élaboration d’une stratégie sur le long terme pour les transformer en investissements.