A l’issue de l’atelier “Patrimoine, outil de développement et de démocratie”, tenu à Sbeitla (27 -30 juin), l’association locale AZER pour le développement durable et le pôle EUNIC Tunisie ont souligné l’impératif d’impliquer la population et les acteurs locaux dans la protection du patrimoine et sa réhabilitation.
Ils ont également salué l’idée de faire de cette rencontre un événement annuel comportant des volets académique et artistique.
A la clôture des travaux qui ont eu lieu dans le gouvernorat de Kasserine, les intervenants ont noté le besoin de développer une vision stratégique qui lie la question du patrimoine et sa préservation dans une dynamique de développement local et de gestion durable du territoire.
Autre priorité : l’intégration de la question du patrimoine à la valorisation des métiers traditionnels pour favoriser les emplois et les activités génératrices de revenus, selon le texte présenté à l’agence TAP par Daniel Soil, délégué de Wallonie-Bruxelles à Tunis. Concernant le volet patrimoine, les experts ont également relevé la nécessité de “refonder la légitimité de l’intervention publique en faveur des sites et de renouveler le contrat qui lie les collectivités, les habitants et les pouvoirs publics”.
Il s’agit aussi de mettre en place les instruments effectifs de mise en oeuvre de ces recommandations, selon une approche participative sous l’accompagnement, notamment, de l’Institut National du Patrimoine et de l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle. La création d’un lien entre appropriation du patrimoine et créativité artistique d’aujourd’hui figure parmi les priorités citées.
Aux niveaux maghrébin, méditerranéen, et européen, les participants à cet atelier ont mis en exergue l’importance des échanges d’expériences et de bonnes pratiques tout en activant des réseaux de collaboration avec des institutions analogues dans le cadre de la coopération décentralisée. Pour rappel, cet événement a été organisé par le pôle EUNIC, qui réunit les Instituts et services culturels des pays de l’Union européenne (UE), avec l’appui de la Délégation de l’Union européenne, en partenariat avec le Centre National d’Art Vivant (CNAV) et l’Association AZER pour le développement durable à Sbeïtla.
Cette manifestation a porté sur les moyens de valoriser les sites archéologiques auxquels des experts de Tunisie, Belgique, France, Allemagne, Autriche, Italie, Maroc, Portugal et des Pays-Bas ont pris part. Des commissaires régionaux à la culture et au tourisme y ont notamment participé.