Paru au mois d’avril 2013 aux Editions Cérès en collaboration avec l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC), l’ouvrage collectif “Penser la société tunisienne aujourd’hui: la jeune recherche en sciences humaines et sociales” sera présenté lors d’une rencontre avec la presse le 25 juin à la bibliothèque de l’IRMC. Dirigé par la chercheuse Sihem Najar en coordination avec Pierre Noel Denieuil, directeur de l’Irmc, l’ouvrage livre les résultats d’une enquête inédite sur la Tunisie contemporaine au quotidien, dans le vécu de ses acteurs.
Les auteurs traitent, sans préjugés, selon leurs propos, de la relation du Tunisien avec son corps mais aussi avec son espace de vie: la sociabilité de quartier, la gestion urbaine, la nostalgie des origines chez les populations déracinées (de Djerba, Gafsa, Sfax), ou l’émigration clandestine de la harqua. Sont de même abordées les nouvelles valeurs et les pratiques sociales qui irriguent la société tunisienne: la Saint-Valentin, le satanisme et la “culture métal”, les grandes surfaces et la transformation des pratiques alimentaires. Des travaux sur les médias tunisiens traitent des représentations de la femme dans la publicité, de la masculinité dans le cinéma, puis des communautés et des réseaux sociaux relayés par Facebook, les blogs, et le piratage informatique.
En donnant la parole à vingt et un jeunes chercheurs tunisiens (en sociologie, en anthropologie, en urbanisme, en sciences de l’information et de la communication et en psychologie), dont dix-neuf femmes, cet ouvrage publié en plus de 400 pages, propose de repenser la société tunisienne de manière contemporaine, et de confirmer l’image d’une Tunisie en mouvement et en questionnement, d’une histoire ouverte non figée et d’une société en proie à des identités multiples quotidiennement réinventées.