La criminalisation de la corruption dans le secteur privé , thème d’une rencontre à Tunis

Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Abderrahman Ladgham, a passé en revue, jeudi, à Tunis, les décisions et dispositions mises en oeuvre en Tunisie pour combattre la corruption.

Intervenant lors d’une rencontre sur le thème de la « criminalisation de la corruption dans le secteur privé », Ladgham a rappelé les différentes mesures prises dans le cadre des stratégies nationales de lutte contre la corruption, soumises en décembre 2012 à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Il a, dans ce sens, fait état de la création de cellules de la gouvernance et de lutte anti-corruption au sein des ministères, gouvernorats, municipalités et autres établissements publics, ainsi que de la création d’un pôle judiciaire et d’un conseil supérieur de lutte contre la corruption et de recouvrement des avoirs et biens de l’Etat.

Pour sa part, l’expert en lutte anti-corruption, Khaled Laadheri, a indiqué que la Tunisie remettra un rapport détaillé et évaluatif sur la situation de la lutte contre la corruption et ses mécanismes et sur la bonne gouvernance en Tunisie, et ce conformément à l’examen périodique universel de la Convention des Nations Unies contre la corruption.

De son côté, le président de l’instance nationale de lutte contre la corruption, Samir Annabi, a souligné que la corruption et la malversation sont deux phénomènes répandus dans le public et comme dans le privé, appelant à la nécessité de promouvoir le rôle de la société civile qui, selon lui, ne dispose pas des moyens nécessaires pour lutter contre la corruption. A noter que l’actuelle rencontre se tient à l’occasion de l’évaluation périodique de la Convention des Nations Unies contre corruption, ratifiée par la Tunisie en 2008.