Des experts arabes dans le domaine de l’eau se penchent sur l’élaboration de recommandations relatives à la gestion des ressources hydriques pour les inscrire dans les nouvelles constitutions de certains pays arabes (Tunisie, Egypte, Libye et Yémen).
Ils ont ainsi appelé à la nécessité de mettre en place des lois et législations à même de permettre la concrétisation des principes inscrits dans ces constitutions et ce, lors d’un atelier de travail organisé, les 27 et 28 mai 2013 à Tunis, à l’initiative du Conseil arabe des eaux en coopération avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) et l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), Ces experts ambitionnent de mettre en place une feuille de route identifiant les questions prioritaires, notamment, l’eau.
En vertu de ce document (feuille), les politiciens s’engageront à garantir les financements qui permettront d’assurer une gestion optimale de ces ressources, tout en oeuvrant à promouvoir la recherche scientifique visant à les préserver.
Pour le représentant de l’ISESCO Abdallah Tribak, les droits des individus, des collectivités et des entreprises en matière de ressources hydrauliques, ont besoin de plus de précision et de classification, outre la définition des dimensions législative et institutionnelle liées à la gestion du système des ressources hydriques, conformément aux principes des constitutions et des textes y afférents.
Avec la hausse du nombre d’habitants de la région arabe (300 millions actuellement à 500 millions d’individus à l’horizon 2025), la demande en eaux devra atteindre 550 milliards de mètres cubes, a souligné le directeur du bureau régional de l’UNESCO, au Caire, Bechir Amine. Et d’ajouter que la part d’un habitant arabe en ressources hydriques passera à moins de 500 mètres cubes par an.
Le responsable a en outre indiqué que la réalisation du développement durable dans la région arabe nécessite la mise en place de politiques et de stratégies efficientes de gestion des ressources hydriques, outre la consolidation des structures concernées par le secteur des eaux et le renforcement de la coopération régionale dans ce domaine. Le directeur général des ressources en eaux, au du ministère de l’agriculture, Moncef Rekaya, a, pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de diversifier les ressources en eaux (dessalement de l’eau de mer, exploitation des eaux traitées .), afin de faire face à la demande accrue (consommation sectorielle et domestique ).
Pour ce responsable, la réalisation de la sécurité en eaux, dans la région arabe, est tributaire du renforcement de la coopération entre ces pays, outre l’échange d’expériences et la mise en place d’un plan d’avenir visant à préserver les ressources en eaux. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de mentionner la gestion des ressources hydriques dans la constitution, de fournir les mécanismes nécessaires à l’application et la mise en oeuvre de toutes les recommandations élaborées par les experts et dont la concrétisation sera assurée par les politiciens.