Les participants au symposium international sur « les garanties standards et institutionnelles de la liberté d’expression » ont plaidé, mercredi, en faveur de l’application des décret-lois 115 et 116 relatifs à l’édition, à la diffusion et à la création de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
« Si le gouvernement ne donne pas suite favorable à cette revendication, une action en justice sera envisagée », ont-ils notifié dans les recommandations issues de cette manifestation.
Les participants se sont prononcés, également, en faveur la révision des statuts des médias publics, dont les télévisions, les radios et l’Agence de presse, compte tenu de leur rôle stratégique dans la préservation des valeurs sociales, précisant que ces médias sont appelés à lutter contre l’argent politique et à faire face à toute forme d’instrumentalisation.
Les participants ont, aussi, recommandé la séparation entre le comité de rédaction et l’administration, l’adoption d’un code de conduite qui fait prévaloir les critères de qualité et de professionnalisme, et la mise en place de programmes de formation professionnelle sur la sécurité et la protection des journalistes. D’autre part, ils ont proposé que la nouvelle constitution prenne en considération les recommandations issues du « Pacte de Tunisie des droits et des libertés ».
Organisé, deux jours durant, par l’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH), en collaboration avec l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le Conseil européen et la Principauté de Monaco, ce symposium a été marqué par la participation de plusieurs experts tunisiens et étrangers.