Avant les prochains Jeux d’hiver de Sotchi, le Comité international olympique (CIO) va une nouvelle fois analyser les tests antidopage des Jeux de Turin de 2006 pour les passer au crible selon de nouvelles méthodes de détection.
Le CIO conserve depuis les Jeux d’Athènes en 2004 tous les tests qu’il a fait subir aux plus grands champions durant les quinzaines olympiques afin qu’ils puissent un jour servir de preuve d’une infraction aux règles antidopage. “Je pense que c’est un des outils les plus forts et les plus dissuasifs qu’a le CIO.
Il est de notoriété publique maintenant que le CIO est l’une des rares organisations à conserver les échantillons jusqu’à la fin de la période autorisée qui est de huit ans”, souligne dans une déclaration à la presse le directeur médical et scientifique du CIO, Richard Budgett. “Nous allons donc faire réanalyser des échantillons de Turin afin de profiter du fait que la science a fait beaucoup de progrès en huit ans”, a-t-il dit.
Plusieurs podiums ont été révisés suite à des analyses complémentaires similaires menées par le CIO qui permis de rattraper, quelques mois après les Jeux de Pékin en 2008, le champion du 1500 m, Rachid Ramzi du Bahreïn et le vice-champion de cyclisme, l’Italien Davide Rebellin. En 2012, avant que les tests antidopage des Jeux d’Athènes de 2004 n’arrivent à leur date d’expiration, fixée par le Code mondial antidopage à 8 ans, ils ont été soumis à de nouvelles analyses.
L’opération s’était soldée par la disqualification de cinq médaillés: l’Ukrainien Juri Belonog avait perdu son titre du poids, le Bélarusse Ivan Tikhon sa médaille d’argent du marteau et son compatriote Irina Yatchenko le bronze du disque, tout comme les Russes Svetlana Krivelyova (poids) et Oleg Perepetchenov (haltérophilie +77 kg).