Tunisie – UGTT- Incident du 4 décembre : Les preuves accablant les LPR ne sont pas suffisantes

La commission mixte d’enquête et d’investigation sur les incidents du 4 décembre 2012 n’est pas parvenue, samedi dernier, au terme d’une réunion de six heures à un consensus sur l’élaboration de son rapport final devant dévoiler l’identité des auteurs de l’attaque du siège de l’union générale tunisienne du travail à la place Mohamed Ali, la veille de la commémoration de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached.

Contacté par l’agence TAP, Abdellatif Mekki, ministre de la santé et membre de la commission représentant le gouvernement a indiqué que le rapport final ne peut être élaboré en une seule séance surtout que les travaux de la commission ont été suspendus au début du mois de février dernier et que les investigations sont encore en cours. Il a fait savoir que les membres de la commission parmi des représentants du gouvernements et des experts ont demandé au cours de la réunion de samedi de proroger d’une semaine le délai de présentation du rapport.

Pour sa part, Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l’UGTT et membre de la commission a affirmé, lundi à la TAP, que les membres de la commission ne sont pas parvenus à l’élaboration du rapport final en raison de la position des membres de la commission mixte qui représentent le gouvernement. Ces derniers estiment, a-t- il ajouté, que les preuves accablant les ligues de protection de la révolution ne sont pas suffisantes, revendiquant de prolonger la période d’investigation.

Pourtant, a-t-il ajouté, les deux rapports élaborés par le ministère de l’intérieur ont prouvé l’implication de certaines personnes appartenant aux ligues de protection de la révolution dans les incidents du 4 décembre. Le responsable a fait savoir que les représentants de l’UGTT, membres de la commission d’enquête décideront en concertation avec les structures de l’organisation syndicale, des mesures devant être prises pour parachever le rapport final qui sera remis à la justice. A noter que la commission mixte d’enquête et d’investigation sur les incidents du 4 décembre regroupe des juristes, des magistrats indépendants et des représentants du gouvernement et de l’UGTT.