Tunisie : Grève et sit-in des propriétaires de taxis individuels dans différents gouvernorats du pays

Les chauffeurs de taxis individuels, ont observé, lundi, une grève et des sit-ins, pour exprimer leur rejet de la dernière augmentation des prix du carburant qui, selon le président de la Chambre nationale des propriétaires de taxis, Moez Slama, “augmente le poids des dépenses supplémentaires sur les propriétaires de taxis, et réduit les bénéfices de leurs activités, au moment où le secteur souffre de nombreuses difficultés”.

Dans le gouvernorat de Tozeur, le président de la chambre régionale des propriétaires de taxis, Hichem Abbas, a indiqué au correspondant de l’agence TAP dans le gouvernorat, que les professionnels de Tozeur soutiennent leurs confrères, dans les autres régions, dans leurs revendications dont les plus importantes sont “l’arrêt des augmentations répétées des prix des hydrocarbures, l’élimination de la carte professionnelle pour les propriétaires d’autorisations, l’augmentation des tarifs au compteur, la baisse de ceux des assurances et le réexamen de la taxe de circulation”.

Le président de la chambre régionale a, en outre, ajouté que, lors du sit-in, des revendications propres à la région ont été adressées aux parties concernées, notamment “la révision du nombre des nouvelles autorisations qui seront accordées et qui risquent d’avoir des retombées sur la rentabilité du secteur à l’échelle régionale”.

Il a appelé “à faire participer le syndicat à la prise de décisions qui concernent le secteur”. A Béja, les propriétaires de taxis se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat. En plus des revendications générales, ils ont demandé le rétablissement de la sécurité et l’organisation du secteur. Le président de la chambre régionale des propriétaires de taxis, Foued Ouerhani, a souligné, d’autre part, que “les intrus à la profession lui ont causé un important préjudice”.

Les propriétaires de taxis ont, en outre, protesté contre la décision de réduire de 20 à 16 km la distance sur laquelle ils opèrent et appelé la direction de l’équipement à installer la signalisation routière, à améliorer l’infrastructure de base des routes et à éliminer les nids de poules qui endommagent leurs équipements”.

Les protestataires ont enlevé les dos d’âne ou cassis (ralentisseurs de vitesse) implantés sur les routes du quartier de Sokr de la ville de Béjà et revendiqué la même chose pour les autres situés dans plusieurs quartiers de la ville, en raison de non conformité aux normes requises.

Le président de la chambre des propriétaires de taxis de Béjà a affirmé que cette action a été opérée dans l’intérêt des habitants de la région, ajoutant que ces cassis présentent des difficultés de franchissement pour les véhicules et les voitures de taxis, en l’absence de panneaux de signalisation spécifiques.

La municipalité de Béjà a été favorable à la position des propriétaires de taxis et a contribué à son tour à l’enlèvement de ces cassis, a-t-il ajouté.

A Gabès, les propriétaires de taxis ont observé un sit- in pacifique devant le siège du gouvernorat et ont scandé des slogans contre la marginalisation du secteur des taxis et en faveur de la réduction des taxes et charges fiscales qui leur sont prélevées, dont les droits de l’Assurance et de circulation.

Il ont mis l’accent sur l’importance d’améliorer la situation du réseau routier dans la ville de Gabès, de construire une nouvelle station de transport terrestre, de dynamiser l’aéroport de Gabès-Matmata, au vu de son rôle majeur dans le développement de l’activité des taxis.

A Zaghouan, Les propriétaires de taxis se sont rassemblés dans la route menant au gouvernorat de Zaghouan et ont brandi des banderoles sur lesquelles figurent des inscriptions appelant à la révision de l’augmentation des prix du carburant et à l’unification des taxes et redevances prélevés au titre de leur activité.

Ils ont également réclamé l’examen de la question de la hausse des tarifs d’assurance, appelant à revoir à la baisse les prix d’achat des voitures et à organiser le secteur. Il convient de rappeler que le ministère de l’industrie avait décidé, le 5 mars, une augmentation généralisée des prix du carburant.