Taureau Assis, Renard Décrépit et Coyotes Hurleurs

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Voilà un numéro spécial de Directinfo sur la « crise gouvernementale » que vit la Tunisie. Ce commentaire tiendra compte des articles associés et spécialement celui de Mme Amel Belhadj Ali «Rapprochement Ennahdha-Nida Tounes : Est-ce un scénario impossible?». I – En réalité, la crise gouvernementale est née et apparue dès la coalition triptyque et la formation du gouvernement. C’est déjà une vraie «première» qu’un gouvernement aussi anachronique ait pu tenir les deux années nécessaires à sa «longévité». Les démissions d’Abbou et de Dimassi ne sont pas les premières et chacune a ses motifs personnels, idéologiques et politiques. Dès les premières heures de vie de ce gouvernements, les ambitions, les velléités et les calculs se sont mis en marche prenant chaque jour de l’accélération et mettant en avant les projets personnels. Il faut dire que la Tunisie n’invente rien et c’est le plat de résistance de ces périodes dites « transitoires » après un putsch ou le décès du dernier dictateur. Ce qui se passe, aujourd’hui, est le même scénario macabre joué par une autre « constituante » aussi caricaturale que l’actuelle après le putsch de Bourguiba qui déposa le Bey.

II – Au départ, chacun, chacune, s’est pris pour le Saint-Sauveur, le Saint Bernard, le Wali Béjy, le «Mehdi» descendu, la Sainte Nitouche et même pour Zeus ou Eva. Tout un chacun s’est mis à avancer ses Pions, déplacer ses Fous et installer ses Tours, jeu d’échec et d’échecs qui a mis le pays à feu et veut détruire ce qui reste encore de pans d’économie, de social, de patrimoine et d’humain pour instaurer qui le «califat», qui «la laïcité» qui le «communisme» qui le «libéralisme», c’est-à-dire le Vide caverneux. C’est donc, une gageure que le pays ait tenu bon grâce à la majorité de son peuple et non à ses politicards idéologues.

III – Pour résumer, nous avons trois « forces » qui apparemment se font la guerre et veulent s’anéantir l’une l’autre, mais qui jouent un jeu félon et traître dans les coulisses. Ces « forces » ne sont pas des partis politiques car il n’en existe aucun en Tunisie mais des entreprises politiques personnelles et familiales à l’image des «investisseurs » tunisiens. Les uns investissent de l’argent, les autres de l’idéologie pour le même but : assurer l’avenir des enfants, des neveux et « alliés ». Ce sont :

A)- Le salafisme pseudo-aristocrate guidé par Essebsi qui veut « restaurer » l’hégémonie des « familles tunisoises » ayant servi les beys et Bourguiba. Donc, il est absurde de parler de « Nidaa Tounès » mais, c’est bien « l’appel du vieux Tunis ».

B)- Le salafisme de pseudo-gauche Ugtt-Front populaire.

C)- Le salafisme pseudo-islamiste de R Ghannouchi. Trois salafismes en nébuleuses idéologiques, tous tueurs des libertés et assassins de la démocratie, le passé et le présent en donnent plus d’une preuve irréfutables.

IV – «Rapprochement Ennahdha-Nida Tounes : Est-ce un scénario impossible?» Madame, quand Essebsi et R Ghannouchi se rencontrent, il n’est pas nécessaire que Satan soit leur troisième pour les raisons suivantes :

1)- Satan n’existe pas comme espèce de créatures mais c’est un qualificatif donné aux personnes et aux animaux qui n’obéissent qu’à leurs bas instincts.

2)- Iblis lui-même n’assiste à cette réunion que pour apprendre.

3)- Deux salafismes et deux hypocrisies trouvent toujours des terrains d’entente.

Par Amad Salem

(Ce texte est une réaction de lecteur)