Les participants au dialogue national organisé, dimanche, à Ben Arous, sur la Constitution ont avancé des thèses divergentes à ce sujet. Un camp s'est prononcé pour l'adoption de la religion comme première source de la Constitution, alors qu'un autre a plaidé en faveur de l'adoption des principes des droits de l'Homme comme source pour la nouvelle Loi fondamentale.
Un troisième camp s'est dressé contre l'idée même de la Constitution qui, à ses yeux, représente un texte de droit positif qui s'oppose à la Chariaâ. Au cours de cette rencontre, plusieurs participants se sont déclarés déçus par l'avant-projet de la Constitution, qui, ont-ils dit, ne répond pas aux aspirations du peuple et comporte plusieurs articles rédigés en style narratif dépourvus de précisions.
D'autres participants ont mis l'accent sur l'impératif de souligner dans la nouvelle Constitution le caractère civil de l'Etat, la neutralité des maisons de culte et des établissements éducatifs, la levée de l'immunité pour le député en cas de crime et pour les présidents de la République partis à la retraite ainsi que la criminalisation de la normalisation avec Israël. Il s'agit aussi d'y faire mention des droits de la femme et d'y fixer les mandats des législatives et des présidentielles.
Ce dialogue, qui s'est déroulé sous forme de deux ateliers, a été organisé par l'Assemblée nationale constituante (ANC) en collaboration avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). L'organisation des débats dans les régions est nourrie par la volonté de les associer à la rédaction de la nouvelle Constitution.