Tunisie : L’émigration collective d’un village de pêcheurs de Kerkennah vers l’Italie

Plus d'une centaine d'embarcations ont quitté, lundi matin, le port de pêche de Kraten, sur l'île Kerkennah, avec à bord plus de 600 marins-pêcheurs et leurs familles, en direction des eaux territoriales italiennes.

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Le jeune Ahmed, un des organisateurs de ce mouvement de protestation qui reflète la décision des marins-pêcheurs de Kraten à se rendre en Italie, a indiqué à la correspondante de l'agence TAP à Sfax que ce voyage est "encadré par des vedettes de la garde maritime et de l'armée nationale et que les autorités italiennes ont été informées, mais qu'il n'y a eu aucune réponse".

Selon la même source, "les familles et les épouses des marins-pêcheurs vont organiser un mouvement de protestation, dans la zone d'Erramla, en raison "du silence des autorités tunisiennes face au phénomène de la pêche par chalutage et à la nécessité de protéger la richesse halieutique ce qui a conduit leurs enfants et leurs époux à affréter leurs embarcations pour émigrer vers une destination inconnue".

Les marins-pêcheurs de Kraten, sur l'île Kerkennah, avaient observé une grève avec présence sur les lieux, du 12 au 17 décembre 2012, pour aboutir à un accord, au cours d'une réunion, au siège du gouvernorat, avec le premier délégué et le délégué de Kerkennah, des représentants sécuritaires et des marins-pêcheurs. Mais l'accord n'a pas été mis en exécution, selon les marins-pêcheurs.

Di/TAP