Tunisie – Politique : L’élection présidentielle en septembre 2013?!

tunisie_directinfo_Moncef-Marzouki-president-provisoire-de-la-Republique-tunisienneLe président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a appelé, jeudi, à l’organisation des élections législatives, en juin prochain, et la  présidentielle en septembre 2013.

Marzouki a tenu l’Assemblée nationale constituante (ANC) et les partis politiques pour responsables du retard dans l’adoption de la Constitution, ajoutant que « le peuple attend avec impatience le parachèvement de la rédaction de la Constitution et la promulgation des lois pour dépasser dans les plus brefs délais la phase transitoire et réaliser les objectifs de la révolution dont, principalement, le développement global, l’emploi et la liberté ».

Lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile à Tozeur, le président de la République provisoire a exhorté les citoyens dans les régions démunies à « éviter l’anarchie tout en reconnaissant l’importance et la légitimité de leurs revendications », car la réticence des investisseurs pourrait « amplifier le problème du chômage et de la marginalisation et alimenter les tensions sociales ».

De leur côté, les représentants de la société civile à Tozeur ont exposé à Marzouki les préoccupation des citoyens de la région dans tous les domaines, exprimant leur mécontentement face à « la marginalisation et à la pauvreté dont souffre leur région depuis des décennies ».

Ils ont fait remarquer que les régions qui font des remous sont plus avantagées, appelant à accorder davantage d’attention à leur gouvernorat.

Certains intervenants se sont attaqués aux élus de la région à l’Assemblée nationale constituante qui, selon eux, se préoccupent plus de leurs intérêts et de ceux de leurs partis au détriment de la région.

Ils ont insisté sur le développement du secteur de la santé à travers le renforcement du personnel spécialisé et des équipements médicaux.

Les agriculteurs de la région ont réclamé l’exonération de leurs dettes auprès de la Banque nationale agricole, le règlement foncier des terres collectives, le traitement du déficit de l’eau qui a conduit à la perte de 80 % de la production de dattes pour l’actuelle campagne.

Les intervenants ont, également, évoqué l’aggravation du chômage des diplômés, le manque de transparence dans les recrutements, la précarité de l’emploi dans les chantiers et les obstacles au développement du tourisme saharien.

Certains participants ont exigé le jugement des acolytes et corrompus de l’ancien régime et leur exclusion des postes sensibles.

DI/TAP

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