Des experts présentent à Monastir un état des lieux des ISET

Des experts ont présenté mardi à Monastir un état des lieux des ISET lors d’une conférence organisée sur le thème:”réalités et perspectives des instituts supérieurs des études technologiques (ISET)”.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la consultation nationale élargie sur la réforme du système d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle se tient dans un climat de tension. Les enseignants technologues participant à la réunion portaient le brassard rouge en signe de protestation contre la détérioration de leur situation professionnelle et matérielle.

Le Secrétaire général du syndicat des enseignants technologues de Sfax a confié à la correspondante de l’Agence TAP que cette situation est le reflet « d’une marginalisation” des enseignants technologues qui demandent à être homologués aux autres corps à l’université conformément au décret N°93-314 du 8 février 1993, portant statut particulier du corps des enseignants technologues.

Un état des lieux des ISET a été présenté lors de cette réunion tenue à l’initiative de la direction générale des études technologiques et de l’Association d’évolution numérique de Mahdia.

Le directeur général des études technologiques, Abdalah Harizi a relevé que le réseau des ISET, constitué de 25 instituts, compte chaque année 6500 diplômés, soit 6% des diplômés de l’enseignement supérieur.

Selon M. Harizi, les diplômés des ISET ont enregistré, en 2011, un taux d’intégration de 76%. Il a affirmé que les ISET sont dotés d’équipements modernes à l’instar de ceux disponibles dans les entreprises économiques indiquant que ces instituts sont équipés de laboratoires à l’exception de l’institut de Kélibia. Il a aussi relevé la conclusion en 2012 de 59 conventions de partenariat avec des entreprises économiques (41 en 2011 et 35 en 2010). Des accords à caractère scientifique ont été aussi conclus avec différents partenaires dont 27 accords en 2012.

Evoquant les difficultés enregistrées au sein des ISET, M. Harizi a relevé les faibles salaires des enseignants technologues comparés à ceux des enseignants chercheurs. Cette situation a fait que 20% des enseignants technologues ont quitté les ISET.

Lors de cette rencontre des exposés ont été présentés sur les expériences comparées en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis et en Belgique.

Pour l’expert en réforme de l’enseignement supérieur Tahar Belakhdar le principal problème des ISET réside dans le fait que certains de ces instituts sont situés dans des régions ne disposant pas d’environnement économique adéquat. Il a aussi souligné la multiplicité des filières et l’importance du nombre d’étudiants comparé à celui des enseignants technologues.

WMC/TAP