La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, effectuera, mardi 30 octobre, une visite à Alger, après celles de plusieurs responsables américains de haut rang ainsi que la première session du Dialogue stratégique algéro-américain qui s’est tenue récemment à Washington.
Certes, les questions économiques ont pris une large part des discussions précédentes, mais la question sécuritaire demeure importante: la lutte contre le terrorisme. Et pour cause, la situation chaotique qui règne au Mali dont l’instabilité menace toute la région avec Aqmi qui représente la principale menace pour les intérêts américains. Et l’imminence d’une intervention militaire soutenue par l’UE et les États-Unis qui ont promis un soutien logistique.
L’Algérie, qui refuse une intervention militaire étrangère au Mali, semble, selon les responsables occidentaux, avoir modéré sa position et accepter une intervention d’une force africaine… sans s’impliquer directement dans cette opération qu’elle considère à haut risque…
Donc, tout porte à croire que les États-Unis vont encore exercer d’autres pressions sur Alger pour qu’il cède encore sur certains points, sachant que le différend réside dans le rôle que l’Algérie devrait jouer selon le schéma occidental…
Reste à savoir, maintenant, pourquoi les pays occidentaux veulent enrôler l’Algérie dans cette opération qui risque de s’avérer un engrenage infernal. Car, Français et Américains disposent de suffisamment de moyens et surtout de bases en Afrique pour soutenir une quelconque intervention au Mali et soutenir la force qui sera mise en place par la CEDEAO.
De l’aveu des Américains, l’Algérie offre des opportunités illimitées. Et le cadre qu’ils viennent d’inaugurer à Washington servirait de repère clair aux entreprises américaines. Il s’agit, lors de cette visite “pour Mme Clinton et ses interlocuteurs algériens de se consulter sur les questions d’intérêt bilatéral et régional et de poursuivre les discussions fructueuses sur la coopération économique et sécuritaire menées lors du Dialogue stratégique algéro-américain”, a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d’État.