Béchir Essid explique l’échec de la révolution tunisienne et du gouvernement provisoire

Une coalition entre des puissances étrangères et des forces rétrogrades internes, est à l’origine de l’échec du processus révolutionnaire en Tunisie, accuse Me Bechir Essid, président du mouvement “Al Mourabitoun-Tunisie”.

Me Essid, qui s’exprimait devant les médias, à l’occasion de l’annonce de la création de son parti dénommé “Al-Mourabitoun-Tunisie”, a affirmé que des puissances étrangères “ont réussi à noyauter les soulèvements populaires déclenchés dans les pays arabes contre l’injustice et le despotisme”.

“Les formations politiques au pouvoir ne sont pas parvenues à gérer convenablement les affaires du pays en cette période transitoire”, a-t-il critiqué, soulignant que la politique adoptée par le gouvernement actuel “n’est qu’une série de “réactions aux critiques et aux appréhensions émanant de parties internes et étrangères”.

“L’action du gouvernement actuel est marquée par “l’unilatéralisme dans la prise de décision dans tous les domaines et la non concertation des parties nationales concernées”, a-t-il reproché, ajoutant que le gouvernement aurait dû “être franc envers le peuple tunisien sur les potentialités réelles dont dispose le pays ” afin de “ne pas verser dans les promesses non tenues”.

Le gouvernement actuel agit en tant que “gouvernement permanent”, a-t-il dit, soulignant qu’il était “plus opportun de se cantonner à la rédaction de la nouvelle Constitution et à la gestion des affaires courantes de l’Etat”.

Qualifiant la politique extérieure de la Tunisie, en cette période transitoire, de “débile”, d'”improvisée”, de “précipitée” et “d’inféodée” aux forces étrangères, Me Essid a réaffirmé le “rejet catégorique de son parti de toute forme d’ingérence étrangère dans la souveraineté nationale”.

S’agissant du mouvement “Mourabitoun-Tunisie”, Me Essid a affirmé que son parti est un mouvement fédérateur de toutes les sensibilités nationalistes, précisant que parmi les constantes de son mouvement, figurent la défense des causes de la nation arabe, dont en premier lieu, la cause palestinienne, la lutte contre la normalisation des relations avec l’Etat sioniste et les projets visant à régner par la division et l’effritement du monde arabe.

Evoquant le mandat d’amener émis contre lui par le ministère public libyen, Me Essid a indiqué qu’il a appris l’information via les médias, appelant “le gouvernement tunisien a prendre une décision claire sur la question”. Me Essid s’est dit convaincu que “cette question ne le concerne pas “en personne” et qu’il s’agit bien “d’une humiliation adressée au peuple tunisien tout entier”.

WMC/TAP