Tunisie – Violences – Salafistes : Laarayedh accuse…

Le ministre de l’intérieur Ali Laarayedh a accusé mardi des extrémistes de gauche et de droite, des groupes de criminels, des délinquants ainsi que des partisans de l’ancien régime d’être les instigateurs des actes de violence perpétrés ces derniers jours dans plusieurs régions du pays.

Devant l’Assemblée constituante, le ministre de l’intérieur a indiqué que certains actes de violence se poursuivent encore dans divers quartiers de la capitale, affirmant que la loi sera appliquée à l’encontre les personnes impliquées dans ces troubles. Il a mis en garde contre le risque de propagation de ces violences dans d’autres régions sur fond d’atteintes aux principes et symboles sacrés de l’Islam. De son côté le président de l’Assemblée nationale Constituante, Mustaphe Ben Jaafar, a dénoncé “les violences planifiées” perpétrées dans certaines régions, affirmant que des groupes ennemis de la révolution en Tunisie sont derrières ces troubles.

Une chronologie des récents troubles a été présentée par Laarayedh qui a accusé les salafistes d’usage de cocktails molotov et d’armes blanches.

-Lundi soir (21h) : Plus de 30 salafistes attaquent et incendient le siège du tribunal de première instance de Tunis 2 à Séjoumi.

-Lundi soir (22h20) : Des salafistes ont braqué et incendié un camion de pompiers qui luttait contre l’incendie du tribunal de première instance.

-Lundi soir : Entre 300 et 500 salafistes essaient de forcer le palais Abdellia à la Marsa et le poste de police de Carthage Byrsa. La police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.

-Lundi soir (23h45) : Des salafistes attaquent par jets de pierres le poste de police de la Marsa.

-Mardi (01h00) : Plus de 1500 manifestants se rassemblent devant le district de la garde nationale à la Cité Ettahrir.

-Mardi : Attaque des sièges du PDP et du MDS à la cité Ettahrir.

-Mardi (03h00) : Le siège de l’Union régionale de l’emploi à Jendouba est incendié.

-Mardi (06h00) : Des salafistes braquent un véhicule de l’armée et agressent le chauffeur.