La politique c’est du Cinéma…

Quand je regarde ce qui se passe depuis le 14 janvier, je me dis pourquoi encore aucun cinéaste ou producteur ne s’est intéressé à la réalisation d’un feuilleton dont les évènements auraient pour décor l’avenue H Bourguiba -le budget ne serait pas très élevé, le décor est planté, les figurants nombreux et bénévoles et les scénarios quasiment pré-rédigés; on n’a qu’à y mettre des caméras sur cette avenue, comme ça elles auront un double usage… et aussi à créer plusieurs séries ou comme on le dit si bien plusieurs saisons:

– La première saison s’appellerait «dégage» et commencerait le 17 décembre jusqu’au 14 janvier.

– La deuxième saison «les revenants» et serait tournée dans les décors de l’aéroport et montrerait l’exubérante arrivée de tous les exilés ainsi que celle de tous les prédicateurs de toutes sortes venus nous débiter leurs sornettes.

– La troisième saison «place a gassas» serait consacrée aux élections et à la manière avec laquelle on remplit les casse-croutes et les amphithéâtres des constituantes et où on cause, on cause, on cause…

– La quatrième «le choc» démarrerait le 20 mars 2012 et s’achèverait le 9 avril et comporterait des scènes où l’on verrait le spectateur pleurer beaucoup.

– Actuellement la cinquième saison est en train de prendre forme puisque l’avenue a retrouvé sa liberté…

Ces séries seraient magnifiques et nous changeraient des débats verbeux et stériles qui coûtent cher aux contribuables et qui m’ont amenée à m’équiper d’un Dreambox, et depuis, ma culture cinématographique s’est sérieusement enrichie à coup de thrillers et comédies et ça m’a même inspirée pour rédiger la deuxième partie de ce papier consacré au cinéma et à la politique, et aux vedettes et acteurs qui jouent des rôles similaires à ceux des différents personnages qui ont marqué l’histoire et l’actualité du pays. La liste des films serait trop longue et pour en énumérer quelques uns, je citerais quelques exemples:

– On ne peut pas démarrer sans citer le père de la patrie et penser au Titanic qui, malgré son envergure, fit un bien triste naufrage et le pauvre dictateur qui lui succéda fit de Seven son chiffre fétiche -mais ce chiffre ne lui porta pas bonheur, et depuis ce jour-là, pleure «le paradis perdu», alors que le pauvre Imed hurle «maman j’ai raté l’avion», et Belhassen regrette «ma cabane au canada» et demande «le grand pardon» alors que Leila nous récite «la vérité si je mens ».

Depuis le 14 janvier, revenus d’un «voyage du bout de l’enfer», «les affranchis» débarquèrent avec l’objectif de faire le pays «la cité de dieu». Leur «intouchable parrain» créa une sacrée troïka composée d’«un génie et deux cloches!», l’une avait du pays «une vue du perchoir» et l’autre mit un burnous espérant «le prestige» en pensant que «la vie est belle» et mélangea politique et «couleurs de sentiments» en souhaitant un «retour vers le futur» du canari de «la cage aux folles».

Parallèlement, «12 hommes en colère», après avoir eu les «sueurs froides», essayèrent de recréer l’opposition afin de ne pas payer «le prix de la bêtise» des autres qui faisaient tout pour ne pas rater «les marches du pouvoir» rendu bien mal en point et qui subissait tous les «avatar» de leur «ultime décision» de transformer l’avenue Bourguiba en «boulevard du crépuscule», mal leur en prit malgré l’assistance «de drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension» qui jouaient aux «nouveaux chiens de garde» qui comptaient tous sur «le silence des agneaux» qui les auraient mené sur «les sentiers de la gloire»; et pendant ce temps, certains fonçaient dans «l’ impasse» et d’autres espéraient «l’aurore». Pour terminer cette interminable énumération cinématographique, on peut citer un dernier film «et maintenant on va ou?».

Par Ibtissem

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