“Aucun parti politique n’était derrière la révolution”, affirme Mustapha Ben Jaafar

A l’issue de l’altercation survenue, lundi, lors de la plénière de l’Assemblée nationale constituante consacrée au dossier des martyrs et blessés de la révolution et à l’amnistie générale, provoquant l’expulsion de deux élus d’Al Aridha de la séance plénière, la présidence de la constituante a exprimé son “attachement au principe de neutralité et de la non distinction entre les constituants sur la base de leur appartenance politique”.

Dans un communiqué rendu public lundi, la présidence de la constituante appelle tous les constituants à faire prévaloir la raison et le dialogue compte tenu de la situation qui prévaut dans le pays et à la responsabilité qui incombe à tous “dans la construction d’une Tunisie nouvelle loin de toute surenchère ou tractation politique”.

“Le prestige de l’Assemblée constituante, élue démocratiquement pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, nous commande d’éviter toute surenchère politique d’autant plus qu’aucun parti politique n’était derrière la révolution”, ajoute le communiqué.

La présidence de la constituante souligne que le peuple tunisien observe le travail de la constituante ce qui interpelle les constituants à être à la hauteur de la confiance placée en eux en signe de fidélité aux martyrs et aux sacrifices des Tunisiens.

La présidence de la constituante précise qu’elle a été “contrainte d’expulser” les élus d’Al Aridha Skander Bouallegui et Aymen Zouaghi en application de l’article 85 du règlement intérieur de l’Assemblée et dans une deuxième étape de l’article 101 qui autorise le président de la séance “d’ordonner l’expulsion de toute personne qui enfreint le règlement à l’intérieur de la salle”, précise encore le communiqué.