Tunisie : Reconduction de l’Etat d’urgence

L’Etat d’urgence sur l’ensemble du territoire tunisien vient d’être décrétée à compter du 1er août 2011. Décret-Loi n°999/2011 du 21 juillet 2011.

Il faut rappeler que lors d’une rencontre de presse, le 21 juillet 2011, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale avait indiqué que l’achèvement du délai légal de l’état d’urgence dans le pays, prévu pour le 31 juillet 2011, dépend de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.

L’Etat d’urgence entre dans le cadre des mesures de vigilance contre tout ce qui peut menacer la sécurité du pays et des citoyens et porter atteinte à l’ordre public, et qu’elle est prise dans le souci de protéger les biens publics et privés.

Il convient de rappeler que l’état d’urgence, décrété le 14 janvier, implique que:

– Tout rassemblement de plus de trois personnes est interdit sur la voie publique et les places publiques.

– Les forces de sécurité et l’armée nationale peuvent faire usage de leurs armes contre toute personne suspecte qui ne se conforme pas à l’ordre de s’arrêter ou qui cherche à s’enfuir et qu’il n’est plus possible d’arrêter.

Le 20 janvier 2011, le Bureau politique du PDP avait déclaré que “son soutien à l’option d’un gouvernement d’union nationale qui, avait-il estimé, ne manquera pas de contribuer à la transition vers la démocratie en tant qu’unique alternative pour ne pas proroger l’état d’urgence ou opter pour un choix qui ne bénéficie pas de la légitimité du peuple tunisien”.

A propos du couvre-feu:

Un couvre-feu est une interdiction à la population de circuler dans la rue durant une certaine période de la journée, qui est généralement le soir et tôt le matin. Elle est ordonnée par le gouvernement ou tout responsable d’un pays, d’une région ou d’une ville. Son but est de permettre aux forces de l’ordre, civile ou militaire, de mieux assurer la sécurité de la zone sous couvre-feu ou de limiter la libre circulation d’une certaine catégorie de personnes, comme les femmes ou les mineurs.