Tunisie-Politique : Les résolutions du 10 mai n’ont pas été appliquées, pouvons-nous croire en celles du 13 août ?

Monsieur le président, devons-nous croire aux promesses du 13 août lorsque celles du 10 mai n’ont pas été réalisées ? N’aviez-vous pas promis que les sites gaziers et énergétiques seraient protégés par l’armée et que pas âme qui vive n’y toucherait ?

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Comment expliquez-vous alors, monsieur le président, que la vanne de gaz de Perenco et celle d’El Borma à Kebili soient fermées et que nous soyons obligés d’importer du gaz algérien que nous payons en devises à prix d’or ce qui se répercute forcément sur le portefeuille du Tunisien ?

L’armée devait protéger les hauts intérêts de l’Etat et la sécurité énergétique de la Tunisie, alors pourquoi elle ne réagit pas face aux fermetures systématiques de nos sites par des protestataires adeptes du «Carthago delenda est», qui se traduit par: si vous ne nous donnez pas ce que nous exigeons de vous, eh bien le pays peut partir en vrille, ce n’est pas notre problème ! Les militants bandits qui décident que les richesses souterraines leur appartiennent du moment qu’elles se trouvent dans leur lieu de résidence. Un des cadeaux amenés par les vents dévastateurs du printemps arabe trompeur et encouragé par un président appelé Marzougui qui n’aurait jamais dû gouverner la Tunisie !

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Les vannes fermées ont eu pour conséquences des difficultés de taille dans la production de l’électricité pour approvisionner le sud tunisien et alimenter les centrales électriques de Gabes ; centrales qu’on n’est pas arrivé à exploiter à pleine charge et sur toute la journée. Elles ont été juste exploitées pendant les heures de pointe pour gonfler les conduites et avoir la pression maximale. Juste pour que ceux qui se plaignent des coupures d’électricité sachent qu’au-delà du fait que la Tunisie n’est pas outillée pour approvisionner le pays en électricité pour les longues périodes de canicules, il y a aussi les coupeurs de vannes qui coûtent les yeux de la tête aussi bien à l’Etat qu’au contribuable et face auxquels, tout le monde, Etat compris, est apparemment impuissant !

Pour précision, le gaz algérien est transporté de Zriba à Msaken et ensuite à Gabès, ce qui engendre une chute de pression de 70 barres à 45 barres et même 41 barres, et le déclenchement des centrales se fait à 40 barres, ce qui a été à l’origine de grandes difficultés d’exploitation pour la STEG.

Si les décisions prises, il y a plus de trois mois, n’ont pas été exécutées, pouvons-nous croire en celles de nouveau, énoncées par le président de la République en faveur des femmes, de celle défendant l’Etat civil ? Ou encore de celle concernant la préservation des valeurs républicaines ?

Parce qu’il se trouve que la République puise son prestige dans l’application de la loi et l’Etat de Droit, et à ce jour, on n’a réussi ni l’un ni l’autre !

A.B.A