Festival international de Carthage : Dorsaf Hamdani et Aida Nosrat embrassent la notion d’Ivresse des Roubayyat Khayyâm

Sur les hauteurs de la colline de Byrsa de Tunis abritant les vestiges du quartier punique de Carthage, les rythmes indolents de la musique iranienne ont entonné, vendredi soir, des voix envoûtantes d’un duo d’exception composé de la Tunisienne Dorsaf Hamdani et l’Iranienne Aida Nosrat.

Elles se sont produites dans un spectacle intitulé “Ivresses”, une œuvre revisitée en guise d’hommage aux Quatrains (Roubayyat) du grand poète et savant perse Omar Khayyâm, créant un merveilleux dialogue entre sonorités arabes et persanes.

Le spectacle donné au musée national de Carthage qui accueille les concerts Outdoor de la 53ème édition du Festival international de Carthage (FIC) est conçu et produit par Accords Croisés et dirigé par Saïd Assadi dont la collaboration avec Dorsaf Hamdani remonte à 2009.

Dans le cadre d’ “Ivresses”, d’après les quatrains d’Omar Khayyâm, Dorsaf Hamdani avait déjà eu, depuis des années, une collaboration avec l’Iranien Alireza Ghorbani.

Des extraits ont été interprétés du recueil les “Roubayyat” dont les paroles sont comme une ode au destin, au vin et à son extase. En alternant les rôles entre chant arabe et persan, Dorsaf Hamdani et Aida Nosrat ont à nouveau embrassé la notion d’ivresse des “Roubayyat”, les Quatrains de Kayyam qui fût à la fois poète, philosophe, mathématicien, et astronome et dont la poésie avait bercé l’empire perse.

Le cadre idyllique du musée de Carthage a donné plus de charme à la merveilleuse complicité entre les deux chanteuses dont la beauté des voix ramène le spectateur dans un voyage à l’aube de la civilisation arabo-musulmane et la beauté des maqâms.

Les deux partenaires ont enchanté le public, peu nombreux, qui a pu savourer l’esthétique des compositions et la musicalité de la poésie de Khayyâm revisitée.