Tunisie : L’APT présente son guide en langue arabe

“Le monitoring de la détention par la police”, est le guide pratique en langue arabe, présenté par l’Association pour la prévention de la torture (APT), lors d’un atelier organisé à Tunis, sous le thème “Recevoir les visites des observateurs indépendants dans les postes de police”.

Intervenant lors de cet atelier de deux jours, Mme Esther Schaufelberger, représentante de l’Association dont le siège est à Genève, a indiqué que la Tunisie a été choisie, pour lancer ce guide en langue arabe, étant donnée que c’est le seul pays en Afrique du Nord et dans le monde arabe qui se dotera d’une instance nationale de prévention de la torture.

“Les mécanismes de protection de la torture caractérisent les pays qui respectent les droits de l’homme et préservent les libertés”, a-t-elle souligné, précisant que la création d’établissement public indépendant pour surveiller les lieux de détention permettrait de limiter les dépassements que pourraient commettre le personnel pénitentiaire à l’encontre des incarcérés.

Pour sa part, le conseiller de l’APT et président du parti Al Majd, Abdelwahab El Heni, a fait savoir que cet atelier, organisé au profit des agents de la police et de la garde nationale, vise à préparer les policiers à recevoir les visites des controleurs indépendants dans les centres de détention.

Cet atelier est aussi une occasion pour échanger les expériences entre sécuritaires tunisiens et leurs homologues libanais et suisses, dans le but de préserver les droits des détenus dans les lieux d’incarcération et respecter les engagements de la Tunisie qui a ratifié la convention de lutte contre la torture.

Le directeur général des relations extérieures et de la coopération internationale au ministère de l’Intérieur, Ridha Berrabeh, a pour sa part souligné le souci du ministère, d’améliorer les conditions de détention notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme et de créer des centres de détention conformément aux normes internationales.

L’instance nationale de lutte contre la torture aura notamment pour mission l’organisation de visites dans les centres de détention et donnera son avis sur les projets de loi relatifs à la protection de la torture.

Elle sera composée de 15 membres représentants des associations et organisations actives dans le domaine de défense des droits de l’Homme, ainsi que 3 médecins, 2 avocats, 1 expert en protection de l’enfance et 1 juge.