Egypte : La société civile en Tunisie condamne le recours excessif à la force pour disperser les sit-in

Des composantes de la société civile en Tunisie ont condamné les méthodes utilisées par les autorités égyptiennes pour disperser les sit-in de Rabaa Al Adawiya et Nahda au Caire.

Le conseil de l’ordre des avocats a fait part de son refus, par principe, de recourir à la violence, appelant les autorités égyptiennes à respecter le droit à manifester pacifiquement et faisant part de son refus de recourir à la violence pour restreindre le droit des citoyens à manifester.

L’association des magistrats tunisiens condamne vivement, dans un communiqué publié jeudi, le recours excessif à la force pour lever les sit-in de Rabaa Al Adawita et Nahda, appelant à ouvrir une enquête internationale indépendante sur ces événements tragiques qui ont fait plusieurs morts et blessés.

L’association appelle toutes les parties politiques en Tunisie à faire les concessions nécessaires afin de parvenir à un consensus permettant de trouver des solutions aux problèmes en suspens à travers le maintien de la légitimité de l’assemblée nationale constituante (ANC) en vue de parvenir, dans les plus brefs délais, à l’organisation d’élections honnêtes et transparentes dans des délais raisonnables dans le cadre de la stabilité sécuritaire et de la neutralité de l’administration et des mosquées.

Pour sa part, l’union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a condamné avec force la répression des manifestations pacifique de nature à faire sombrer le pays dans la violence et l’anarchie sanglante, selon un communiqué de l’organisation agricole.

De son côté, l’observatoire tunisien de l’indépendance de la justice a fait part de son entière solidarité avec les victimes de cette agression, faisant part de son soutien au peuple égyptien en cette épreuve difficile.

L’observatoire estime que cette agression est le résultat logique de l’insertion des forces militaires dans les affaires politiques et une tentative d’ignorer la volonté du peuple et d’asseoir un Etat policier, ennemi de la liberté et de la manifestation pacifique, appelant à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les derniers événements survenus en Egypte.