Selon le site international Security Observer, les pays qui financent les salafistes en Afrique du Nord et de l’Ouest, notamment en Tunisie et au Mali, sont l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Qatar.
L’Arabie Saoudite, par l’intermédiaire des cheikhs et des prédicateurs exporterait dans la région MENA, selon la même source, le wahhabisme, pratique dominante de l’islam sunnite.
Le Qatar, quant à lui, financerait les jihadistes et la guerre au Mali, grâce aux associations caritatives comme le Croissant rouge du Qatar et Qatar Charity…
C’est ainsi qu’on apprend qu’en août 2011, le Croissant rouge du Qatar avait lancé une campagne de dons pour le Nord-Mali. Des humanitaires qataris se seraient alors rendus dans certaines villes du pays comme Gao et Kidal. Le mois suivant, la Qatar Charity y inaugurait un centre d’accueil pour les enfants déplacés.
Ensuite, au cours de l’été de la même année 2011 pour une autre partie du continent africain, notamment pendant le mois de Ramadan, ces ONG auraient débloqué près de 100 millions de dollars afin de répondre à la catastrophe humanitaire qui frappait la Corne de l’Afrique.
Toujours dans le même ordre d’idées, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’engageraient à propager l’islam radical et le salafisme à travers le monde, par la création des écoles wahhabites et d’organismes de bienfaisance islamistes.
En Tunisie, Ansar Chariaa, dont le leader est Abou Iyadh, seraient financés par des associations koweïtiennes et saoudiennes.
Les partisans de la Chariaa fournissent de la nourriture, des vêtements dans les régions défavorisées, dans le but de répandre la parole de Dieu et de promouvoir la doctrine salafiste.
Ils envahissent également les universités et les cafés via la distribution de la littérature religieuse.
Les brochures et livres que distribue l’organisation salafiste, dans les tentes de prédication, sont publiés dans des maisons d’édition saoudiennes connues pour leurs orientations djihadistes à Riadh et Taef.
Une bonne partie des ressources financières est collectée par des organisations caritatives et humanitaires via des fonds de la zakat, l’un des cinq piliers de l’Islam. Néanmoins, certaines ressources proviennent également des activités illégales et criminelles comme le trafic d’armes et de drogue, ce qui soulève la question du blanchiment d’argent. Difficilement identifiables, ses organisations salafistes privilégient aussi la «hawala» (confiance en hindi), un système de transfert de fonds reposant sur la seule confiance et n’utilisant aucune trace écrite.
H.Y
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