Tunisie : 14 blessés dans des affrontements à Siliana

La situation s’est aggravée, mardi après-midi, à Siliana où les affrontements entre des habitants et forces de sécurité ont fait 14 blessés dont 2 agents de sécurité qui ont été transportés au service des urgences de l’hôpital régional. Ali Kharroubi, médecin au service des urgences de l’hôpital a indiqué au correspondant de l’agence TAP dans la région, que l’un des 14 blessés a été évacué vers l’un des hôpitaux de la capitale. “son corps portait la trace d’une blessure qui pourrait provenir d’une balle en plastique ou quelque chose de similaire”, a-t-il précisé. De son côté, le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Siliana, Nejib Sebti, a souligné que “les échantillons de douilles prouvent l’utilisation de balles tirées par des fusils à grenaille”. Il a ajouté que “les médecins de l’hôpital régional de Siliana ont pu extraire des échantillons de cette poudre chez un des blessés au niveau de l’oeil”.

Une manifestation pacifique avait été organisée, mardi matin, à partir des locaux de l’URT de Siliana, vers le siège du gouvernorat, afin de demander le départ du gouverneur. D’importantes forces de sécurité se sont déployés devant le siège du gouvernorat. La situation a dégénéré en affrontements, après une tentative de certains manifestations de pénétrer à l’intérieur du gouvernorat.

Des manifestants ont brisé totalement les vitres de la devanture du bâtiment et détruit le contenu et les équipements du poste de police mitoyen, avant d’y mettre le feu. Dans l’objectif de maîtriser la situation, les forces de sécurité ont utilisé des bombes de gaz lacrymogène et les matraques pour disperser les manifestants qui se sont retirés vers le centre ville où ils ont brûlé des pneus et des palmiers tout au long de la rue de l’environnement reliant le siège du gouvernorat au district de la sécurité nationale de Siliana.

Les forces de sécurité se sont retirés totalement, par la suite, des environnements du gouvernorat de Siliana et se sont dirigés vers le district régional de la sécurité nationale, en vue d’empêcher les manifestants de l’atteindre, surtout que des informations faisaient état de la présence du gouverneur dans ses locaux. Tard dans l’après-midi, les forces de sécurité continuaient à poursuivre et à disperser les manifestants qui leur faisaient face en jetant des pierres.

Di/TAP