Né à Den Den, le regretté Hédi Guella a fait ses études secondaires au Lycée du Bardo, puis a poursuivi des études de lettres françaises à Paris qu’il a couronnées par des études de langue anglaise à Londres. Et c’est là, dans la capitale britannique, que Hédi va former avec de jeunes Tunisiens un petit groupe de musique orientée vers la musique dite engagée (un qualificatif que Hédi a toujours récusé).
Son plus grand tube, resté populaire à ce jour, est évidemment Babour Zammar, où l’artiste évoquait sur un ton tendre et même triste l’émigration, la séparation, le parfum du pays natal. Depuis, une bonne quinzaine de chansons devaient étoffer son répertoire resté aujourd’hui tristement inachevé. Le regretté est monté pour la première fois sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage en 1985 en compagnie de Marcel Khalifa.
Devenu, de retour en Tunisie, l’un des plus brillants interprètes tunisiens (arabe, français, anglais), Hédi Guella n’a pas pour autant abandonné la musique, ce ‘‘virus’ que lui a inoculé, comme à ses frères, son père, Hassen Guella, un vieux de la Rachidia. Compositeur de l’ensemble de ses chansons, Hédi Guella a légué sa toute dernière chanson, ‘‘Elégie de J’dira’’, à Hédi Habbouba.
Grand intellectuel et artiste au plein sens du terme, Hédi Guella, adoré par tous ses amis, n’aura fait à tous ceux et celles qui l’aiment qu’un seul mal impardonnable: il vient de nous quitter pour un monde meilleur que le nôtre. Sa disparition est terrible! Qu’Allah ait son âme en pitié.
Par Mohamed Bouamoud
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