Des salafistes manifestent devant l’ambassade américaine : “Al jihad, al jihad, fi sabilou Al istichhad”

“Al jihad, al jihad, fi sabilou Al istichhad” (Nous serons les martyrs du Djihad), “La ilaha ill allah, Obama, adoua Allah” (Il n’y a qu’un seul Dieu et Obama est son ennemi) “Kollouna Ben Laden” (Nous sommes tous des Ben Laden), ce sont quelques uns des slogans qui ont été scandés aujourd’hui 2 mars devant l’ambassade des Etats-Unis au Lac II. Des banderoles et des affiches ont été également levées et dans lesquelles on pouvait lire “If you want peace don’t forget Manhattan” (Si vous voulez la paix, n’oubliez pas Manhattan).

La marche composée de salafistes (moins d’une centaine de personnes) qui arboraient des étendards noirs sur lesquels est écrite Al Chahada “La ilaha illa Allah Mohammadon, rassoulou allah” a traversé la zone des Berges du Lac en direction de l’ambassade américaine.

Le fait est que ce n’est pas la première fois que des salafistes se déplacent devant l’ambassade des States pour exprimer leur colère contre la première puissance du monde ce qui a fait dire à Mondher Belhaj Ali, universitaire et personnalité politique tunisienne : “C’est très bien, les Etats-Unis devraient être contents de leurs nouveaux amis”.

Pour les salafistes, leur réaction est tout à fait normale après que des soldats de la base de Bagram en Afghanistan ont brulé dans la nuit du mardi dernier un nombre important de documents islamiques, dont des livres du Coran.

Ce que les Etats-Unis semblent oublier, c’est que dans la logique islamiste, tout ce qui touche un musulman dans le pôle nord de la planète doit être ressenti dans le pôle sud, qu’en est-il lorsqu’il s’agit du livre saint que tous les musulmans du monde sacralisent plus que tout. Eh oui, chers States, la globalisation n’est pas la chasse gardée du libéralisme, les religions en sont tout aussi sinon plus concernées, d’où le danger de mélanger convictions religieuses et politique.

Les USA ont fabriqué Ben Laden de toutes pièces et ont été les premiers à en pâtir, espérons qu’ils ne regretteront pas leurs choix actuels et comme on dit chez nous “Illi yihssab wahdou youfdhoullou”.

A.B.A

 

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