La participation du chanteur algérien Cheb Mami au Festival international de Hammamet en août 2025 suscite une vive polémique en Tunisie, notamment dans les milieux féministes.
La campagne « Ana Zeda » a lancé un appel à retirer immédiatement l’invitation adressée à l’artiste et à ce que les organisateurs présentent des excuses publiques. Cette mobilisation s’appuie sur le passé judiciaire de Cheb Mami, condamné en France en 2009 pour des faits graves de violence, dont la séquestration, des violences corporelles et une tentative d’avortement forcé sur son ancienne compagne. Selon la campagne, maintenir sa présence au festival revient à normaliser la violence sexuelle et à renforcer la culture de l’impunité, tout en marginalisant les victimes.
Malgré ce contexte, les billets pour son concert prévu le 8 août se sont écoulés rapidement, témoignant d’un large engouement du public, ce qui complexifie le débat sur la responsabilité des organisateurs et le rôle politique de la culture face aux violences faites aux femmes.