Liberté de la presse : le SNJT alerte sur la recrudescence des agressions contre les journalistes

L’unité de Monitoring du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a recensé 18 cas d’agression à l’encontre des journalistes durant le mois de mai 2025.

Dans son rapport mensuel publié mercredi sur la page officielle de la SNJT sur facebook, l’unité a fait savoir que les victimes travaillent dans 14 institutions médiatiques (9 nationales et 5 étrangères) réparties comme suit : 4 sites électroniques, 4 radios, 4 télévisions, un journal et une agence de presse.

Les agressions ont touché 16 journalistes dont 10 femmes et 6 hommes. Il s’agit, selon le même rapport de 4 cas d’agression physique, 4 cas de harcèlement, 2 cas de poursuite judiciaire et deux cas d’intimidation. Les journalistes ont été, aussi, victimes d’ingérence éditoriale (un cas) et d’agression verbale (un cas).

Les responsables de ces agressions sont des fonctionnaires publics, des activistes sur les réseaux sociaux, des agents de sécurité, des citoyens, des responsables gouvernementaux, des enseignants et des responsables locaux.

Parmi les recommandations du rapport, l’unité appelle le parlement à respecter le droit des journalistes à couvrir ses travaux et à lever tous les obstacles à la liberté de circulation dans ses locaux. Elle l’invite également à respecter le droit de couvrir les séances des commissions afin que l’opinion publique puisse suivre l’évolution des travaux parlementaires avant de les soumettre au débat public et au contrôle populaire.

L’unité a appelé la présidence du gouvernement à la suspension des circulaires entravant le droit d’accès à l’information et à l’activation du principe de publication automatique des données et rapports relatifs à ses activités.

Elle a également appelé le ministère de l’Intérieur à assurer la protection nécessaire des journalistes lors de la couverture des manifestations et des rassemblements.

L’unité souligne la nécessité de demander des comptes aux agents de sécurité impliqués dans des violences contre des journalistes.et invite le ministère de l’Intérieur à activer le rôle de sa cellule de crise en plus de transmettre la liste des personnes chargées de cette cellule au SNJT afin de faciliter la coordination pour assurer la sécurité des journalistes.